La guerre Google – Microsoft est ouverte !

En l’espace de 5 jours, deux annonces majeures ont été faites par Google [1] : les arrivées d’OpenSocial dans le domaine des réseaux sociaux puis de la plate-forme de développement Android pour les téléphones mobiles. Avec OpenSocial, Google vise clairement Microsoft qui a pris une participation dans Facebook [2] tandis qu’avec Android, Windows Mobile est concurrencé. La venue d’acteurs informatique et Internet sur le marché de la téléphonie mobile constitue par ailleurs une menace pour les opérateurs télécoms.

Dans ce combat de Titans que se livrent Google et Microsoft, deux modèles économiques s’opposent. Le modèle propriétaire de Microsoft avec des versions successives de ses produits où les utilisateurs découvrent de nouvelles fonctionnalités ce qui impose par ailleurs de changer fréquemment de matériel informatique, et le modèle libre de Google ou la version Bêta perpétuelle. Publicité ciblée (avec AdWords et AdSense) et logiciel libre sont deux axes de la politique de Google. Après le quasi-monopole de Microsoft qui inquiétait, allons-nous craindre Google avec sa stratégie d’ouverture et sa présence sur tous les fronts ? Alors que Google mise sur des partenariats et l’ouverture, Microsoft souhaite maîtriser le développement de ses produits. La complexité inhérente aux développements logiciels laisse planer un premier type de risque, la crainte de la panne avec les virus et les bugs.

Le duel Google – Microsoft se traduit sur d’autres fronts comme par exemple celui de la santé où Microsoft a devancé Google et son service Google Health. Microsoft a ainsi lancé en octobre un site gratuit en version bêta, Healthvault, destiné aux particuliers qui souhaitent gérer et stocker leur dossier médical personnel en ligne avec entre autres un moteur de recherche sur la santé. Le dossier est sécurisé et accessible au médecin de son choix. La rémunération est assurée via des publicités ciblées, ce qui correspond au modèle Google ! Les données relatives à la santé sont qualifiées de sensibles par la CNIL. Ce second type de risque, celui relative aux données collectées qui est patent avec les réseaux sociaux, l’est encore plus dans le domaine de la santé.

Cette compétition acharnée sur tous les fronts est résumée dans le tableau qui suit :

Même si la capitalisation de Google est énorme, son chiffre d’affaires 2006 est plus de moitié moins inférieur à celui d’un groupe comme La Poste. Tout est axé sur le potentiel de croissance future au risque de voir, après le krach de mars 2000, une bulle 2.0 éclater, même si pour des acteurs comme Google, cela semble peu probable.

[1] : 1er novembre : OpenSocial ; 6 novembre : Android

[2] : La force de Facebook réside dans ses applications modulaires en open source qui ajoutent de la valeur aux connexions du réseau. Parmi les autres réseaux sociaux importants notons Linkedin, Viadeo et MySpace.

df-) 8 novembre 2007

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