L’accès à l’ensemble des applications du Groupe Facebook (Facebook, WhatsApp, Instagram, Messenger et Oculus) était impossible depuis hier 17 h 39. Cette panne a affecté le monde entier. C’est comme si Facebook s’était autodéplateformisé.
La panne a duré plus de 6 heures avant le retour à la normale. Le temps a paru long pour certains.
Le site downdetector qui permet de suivre les pannes des différents sites dans le monde signalées par les utilisateurs montrait un bond des signalements du le fait que Facebook et ses marques soit en rade depuis la survenue de la panne avec un pic constaté. Il s’agit d’une panne mondiale sans précédent.
La moitié des citoyens de la planète ont été affectés. Mais ce n’est pas seulement les marques du Groupe Facebook mais aussi les entreprises, de la TPE à la grande entreprise qui utilisent ces services pour leur communication, leur vente, etc. et sont tributaires du géant californien. Pour celles-ci, c’est un préjudice financier et aussi d’image par l’effet boule de neige avec la dépendance à Facebook.
Il ne s’agit pas d’une attaque malveillante mais d’un problème réseau mal géré/anticipé lié à un changement de configuration dans les serveurs. Concrètement, il s’agit de l’association effectuée entre les adresses URL de type www.facebook.com saisies dans les navigateurs et les adresses IP des sites du Groupe Facebook. Un problème de routage était relevé (routes BGP pour l’aiguillage depuis la connexion faite par un internaute sur le site jusqu’à un des datacenters de Facebook) via les serveurs de noms de domaine (DNS) gérés par l’organisation californienne, l’ICANN qui s’occupe des serveurs racines. Avec ce problème, le nom de domaine de Facebook apparaissait même à vendre lorsque l’on consultait whois.sc !
Le problème a également touché les salariés de Facebook car leurs badges d’accès à Menlo Park, CA où se situe le siège de l’entreprise ne fonctionnaient pas.
Côté messagerie, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, c’est une aubaine pour Telegram et Signal pour un petit basculement d’utilisateurs depuis WhatsApp. On a aussi côté français Olvid qui gagnerait à être utilisé. Et pendant ce temps, le titre Facebook n’a baissé que de 5 % à la Bourse. Nous avons dans notre société trois crash possibles : financier, sanitaire et numérique !
Avec les révélations quant à l’effet néfaste d’Instagram sur les adolescents faites voici quelques semaines, les amendes infligées et la non-neutralité des algorithmes, Facebook est dans la tourmente. De là à passer des GAFAM aux GAMA ou GAMMA puisque Microsoft revenu dans la course compte doublement ! En effet, le ratio bénéfice sur chiffre d’affaires le plus élevé en 2020 pour les GAFAM est celui de Microsoft et c’est aussi l’entreprise la plus diversifiée avec côté réseaux sociaux LinkedIn et Yammer entre autres.
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