IA générative, élu sans surprise mot numérique 2023

Pour cette année 2023, il n’y a pas eu débat pour l’élection du mot numérique. L’IA générative, lancée auprès du grand public fin 2022 avec ChatGPT et poursuivie par la v 4.0 mais aussi avec les IA génératives pour la création d’images comme Midjourney, DALL-E et la riposte de Google avec Bard, était sur toutes les lèvres. Côté participation, j’ai comptabilisé 155 votes contre 165 l’année passée.

Derrière l’IA générative, prompt qui est son corollaire

L’IA générative est élu à la majorité absolue avec le score fleuve de 59,4 % des voix. Prompt suit avec le beau score de 22 %. Ils réalisent plus de 80 % à eux deux. Comme le dit Alain Garnier « Cette année ‘l’IA générative’ a tué le match » alors que Guillaume Buffet s’emballe « IA générative avec plus de 90 % des votes 🙂 ». Le journaliste Olivier Magnan surenchérit « Je vois mal comment le mot ne serait pas IA générative tant le concept est immense dans ses perspectives, porteur d’autant d’inquiétude que d’espoir. Tout le reste est anecdotique ou drolatique, mais pas de nature à impacter la planète ». Geneviève Bouché note un « appauvrissement de la réflexion chez les faibles et un élargissement de la vision chez les esprits dynamiques avec un asservissement des communautés qui ne maîtrisent pas la chaîne de valeur et abus de pouvoir potentiel pour les autres. L’UE doit prendre son autonomie et les Européens doivent cesser de faire faire des progrès aux équipement qui ne sont pas européen ».
Hervé Kabla nuance en disant « ChatGPT, point barre. IA générative ne parle qu’aux pros, ChatGPT parle au reste du monde ». Du reste ChatGPT est cité à 3 reprises. Cependant dans l’élection du mot numérique, il s’agit de choisir un mot, non une marque ou une abréviation. Certains ont hésité entre IA générative et prompt avant de trancher pour l’un ou l’autre mot.
Le journaliste Pierre Mangin qui vote pour IA générative souligne que « ChatGPT revient à faire de la publicité pour OpenAI alors qu’il existe aussi des solutions comme le français Mistral » (devenu licorne depuis).

… les autres ramassent les miettes

La troisième marche du podium est obtenue à l’arrachée par protopie (3,2 %). Puis suivent avec 2,6 % ex aequo influvoleur, intravers et muskisation. Apisation et small data ferment la marche. Le terme snack content (micro-contenu) n’ayant obtenu aucune voix, ce qui est une première. Systématiquement tous les termes nominés recueillaient a minima 1 suffrage.

Stéphane Bortzmeyer s’amuse à livrer une définition de muskisation en rebond aux évolutions de Twitter qui sont loin de faire l’unanimité : « foutre en l’air un truc qui marchait bien, tout en brûlant beaucoup d’argent par la même occasion ». Frédéric Cavazza opte pour influvoleur car on a un « réel besoin de réguler toutes ces pratiques honteuses et parce que l’on parle un peu trop des IA génératives ». Jean-Yves Le Moine indique pour protopie « c’est la nécessité de l’avenir. Comment être libre dans cette accélération technologique avec l’IA ».

Du côté des suggestions…

Les autres recueillent 5,8 %. Notons open source ou encore LLM (Large Language Models). Vincent Rostaing propose scripting pour les scripts et en alternative au prompt. Ariane Nabeth-Halber, directrice de l’IA et de l’innovation chez Viadialog, propose d’autres nominations, prompt engineering et hallucination, l’un des travers de l’IA générative car celle-ci pour les IA génératives textuelles en particulier invente des informations fausses.

Le récapitulatif des lauréats des années précédentes (avec les équivalents en français idoines qui ont suivi) :

– Numérique responsable en 2022
– Métavers en 2021
– Webinaire en 2020
– Fake news (infox) en 2019
– Crypto-monnaie en 2018
– Intelligence artificielle en 2017
– Blockchain en 2016
– Ubériser en 2015
– Selfie en 2014
– Responsive design en 2013
– Big data en 2012
– Cloud computing en 2011
– Community manager en 2010.

Merci pour vos votes. Vous pouvez déjà proposer des termes pour l’élection 2024 en vue de l’établissement de la liste des nominés.