1. Comment est né Swello, qui va fêter cette année ses 12 ans ? Quelles sont ses caractéristiques techniques et fonctionnelles ?
La création de Swello est partie d’un besoin. J’avais un blog high tech et voulais programmer mes tweets en journée pendant que j’étais en cours. Pendant 5 ans, le projet s’appelait ClockTweets et était uniquement un outil de programmation de tweets. Celui-ci se portait bien, mais ronronnait.
À la suite de mon DUT, je me suis associé avec Thibaud Spieser, meilleur ami de mon grand frère, qui est devenu CTO de Swello. De mon côté, je me concentrais sur les aspects webdesign/intégration et communication. Au fur et à mesure, nous avons ajouté des fonctionnalités, changé de nom (en Swello), proposé la veille et l’analyse, tout en étendant l’outil à Facebook, LinkedIn et Instagram. Nous avons également embauché notre premier employé, qui était notre premier stagiaire et effectué notre première levée de fonds (de 465 000 €) en 2017. Au fil des ans, nous sommes progressivement passés de 3 à 7 personnes. Après avoir remporté un appel d’offres ministériel en 2020, nous sommes à présent 11.
Aujourd’hui, Swello possède 6 caractéristiques singulières :
- Des fonctionnalités inédites tel que le Quality Coach · qui fournit des conseils tout au long de la rédaction de ses posts, afin de les optimiser et de mieux toucher son audience. Ou encore notre éditeur d’image pour les réseaux sociaux directement intégré à Swello, nommé Swello Pixel afin d’adapter vos visuels avec votre charte graphique ;
- Une ergonomie simple avec une plateforme web et des App pour iOS et Android ;
- Un produit Made in France – nous sommes basés à Toulon – ;
- Une sécurité forte avec notamment la majeure partie de nos serveurs chez Outscale, certifiés SecNumCloud, des audits de sécurité fréquents… ;
- Une réactivité qui se traduit dans notre support par chat, mél et téléphone. Mais aussi par le développement de nos nouvelles fonctionnalités ;
- Un apport de valeur avec un esprit communautaire. Celui-ci est réalisé par notre blog, des webinaires, des livres blancs, podcasts, un groupe Facebook, nos posts sur les réseaux sociaux…
Enfin le développement de l’outil est fait via une roadmap qui est co-construite avec nos clients et nos utilisateurs. Nous effectuons un point chaque trimestre pour choisir les développements à réaliser et à prioriser. Nous utilisons notamment l’outil Nolt pour que nos utilisateurs ajoutent et votent pour les meilleures idées. Nous rajoutons par ailleurs des évolutions fonctionnelles et techniques de notre côté en fonction des grandes tendances.
Aujourd’hui, le produit permet d’effectuer de la veille sur les 4 réseaux sociaux majeurs (Twitter, Facebook, Instagram, LinkedIn), de la programmation de posts, de l’analyse et comprend un éditeur d’image développé en interne.
Au niveau de l’équipe, nous sommes 11 : 5 développeurs, 3 commerciaux, 2 personnes en marketing/communication et moi. Nous n’avons pas de nécessité de nous adosser à d’autres solutions pour l’heure. A l’avenir, il existe toutefois des réseaux sociaux que nous pourrions ajouter à la plateforme : Google My Business, Pinterest, TikTok, YouTube…
2. Comment avez-vous vécu les confinements pendant la crise de la Covid avec les différents outils ?
Avant cette crise, nous avions déjà l’habitude de télétravailler le vendredi. Lors des confinements, nous avons respecté les consignes gouvernementales. Même si les décisions furent soudaines et inédites, nous avons tout fait pour que cela se passe le mieux possible pour l’équipe.
Post-crise, le retour au bureau a été progressif. Avec du recul, nous pouvons voir que l’équipe vient en moyenne 3 jours dans nos locaux et réalise 2 jours en télétravail.
Cette crise nous a chamboulé il est vrai, mais cela a permis de challenger certains de nos processus, certaines de nos façons de fonctionner.
Du côté de nos clients, au tout début de la crise, les budgets ont été gelés (logiquement) pendant 3 mois. Néanmoins, après une prise de conscience générale, beaucoup d’entreprises se sont rendu compte que les réseaux sociaux étaient un des derniers canaux pour communiquer. Les budgets sont donc peu à peu revenus ! Depuis lors, nous sommes à nouveau en croissance.
3. Quelle est votre vision des réseaux sociaux en 2022 ? Et auriez-vous un événement à nous annoncer ?
Actuellement, nous observons une mutation logique des réseaux sociaux.
Certains chamboulent l’écosystème fortement, comme TikTok depuis 2019, d’autres ont moins d’ampleur, mais restent intéressants. Prenons l’exemple de Clubhouse, qui a explosé pendant les confinements, mais stagne, voire régresse en France désormais. Spaces est arrivé sur Twitter en rebond, les LinkedIn audio percent…
Nous assistons à beaucoup de copies de fonctionnalités entre les réseaux. On peut alors se demander si ceux-ci ne s’uniformiseraient pas trop ? On constate qu’il y a moins d’innovation de la part des grands acteurs, ce qui laisse de la place pour les nouveaux. À l’avenir, ce seront peut-être des réseaux de plus en plus authentiques qui fonctionneront. Je pense ici à BeReal. Tout jeune acteur français qui se définit comme l’anti-Instagram. Sur ce réseau social, on ne peut pas tout à fait prévoir ce que l’on va publier. Le but est d’être authentique.
Quoi qu’il se passe, chez Swello, il est important pour nous :
- de soutenir les communicants. Et cela avance petit à petit. Depuis la covid les community managers et social media managers sont beaucoup plus valorisés car c’est en grande partie grâce à eux si on a pu garder le lien ;
- De parler et prendre soin de la santé mentale des communicants, ainsi que des côtés positifs comme négatifs des réseaux sociaux ;
- De créer de la valeur, d’éduquer, d’informer sans cesse. Nous avons par exemple les #FridayNews, tous les vendredis avec les dernières nouvelles en matière de médias sociaux. Un autre exemple, nous proposons des ressources pour apprendre, comme avec ce carrousel, ou avec nos webinaires, notre blog…
Concernant un événement à annoncer… Je vous propose de réserver votre 14 octobre 2022. Sans trop en dire encore, nous organiserons le premier événement dédié au social média en France, à Toulon.
Jonathan Noble, est CEO et co-fondateur de Swello. Passionné d’entrepreneuriat depuis son plus jeune âge, il décide, après un DUT par alternance chez tuto.com, d’arrêter ses études pour développer le projet qu’il porte depuis ses 15 ans, Swello, outil de gestion de réseaux sociaux. À 22 ans, il boucle sa première levée de fonds de près d’un demi-million d’euros entouré de son équipe. Début 2020, Swello remporte un appel d’offres interministériel lui permettant de déployer sa solution, développée à Toulon, auprès de nombreuses entités gouvernementales (ministères, ambassades, académies…). Aujourd’hui, la plateforme comptabilise près de 5 millions de posts programmés par plus de 92 000 utilisateurs, dont 600 grands groupes.
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