L’année numérique 2o2I : GAFAM, GAFfe aux BATHX !

Depuis 2009, voici l’exercice de recul sur l’année numérique écoulée avec projection sur l’année qui commence.

Cette année 2020 a accéléré la transformation digitale avec un de ses aspects, le télétravail. Celui-ci s’est développé avec le confinement subi. Du reste, c’est webinaire qui a été élu mot numérique de l’année. Un retour, une fois la pandémie passée, ne pourra être effectué à l’identique, c’est-à-dire à la situation d’avant Covid et nous aurons une part plus importante du temps passé en télétravail et certainement des tâches différentes et complémentaires entre celles à distance et celles sur site(s). Une redistribution des cartes s’opérera entre employeur et employé, avec une évolution du management et des changements de modèle économique : des m2 de bureaux économisés, des commerces de proximité près des lieux de travail qui vont devoir s’adapter ou fermer et également un bureau et une ergonomie du poste de travail à domicile à rechercher avec peut-être des aides de l’employeur. Ceci n’est pas toujours simple lorsque l’on est à l’étroit dans les grandes villes où le prix du m2 est cher tandis que le réseau passe mal à la campagne. Le tsunami covid va entraîner un bouleversement des choix (ou non) d’habitation, de la politique des infrastructures car rappelons-le la fracture numérique est subie à 4 niveaux : infrastructure (avec la couverture réseau où le grand écart pourrait s’opérer entre l’absence de Wi-Fi et la 5G), équipement (PC, smartphone, logiciels), usages, formation.

Pyramide de Maslow Internet avec 2 niveaux en sous-sol : Wi-Fi et batterie

[pyramide de Maslow étendue avec 2 niveaux préliminaires, en sous-sol]

Brève rétrospective des moments forts de 2020

Pour l’élection du mot numérique 2020, webinaire devance souveraineté numérique et deepfake (hypertrucage), phénomène qui a explosé notamment aux États-Unis. L’avènement de la souveraineté numérique n’est guère une surprise. J’écrivais dans un précédent billet : « Les trois caractéristiques recherchées par de nombreux consommateurs pour les fruits et légumes, à savoir le local, le bio et le ‘de saison’ se déclinent côté numérique. Dans ce cas, il s’agit de : 1. souveraineté avec des outils Made in France (ou Europe), 2. prise en compte des données personnelles et optimisation de la consommation énergétique du matériel et 3. utilisation des fonctions des applications selon les besoins à l’instant donné sans avoir une kyrielles de fonctions non à propos ». Nous constatons que la souveraineté numérique est de plus en plus prise en compte dans les orientations politiques, plutôt en Europe avec les interventions du Commissaire européen Thierry Breton. Celle-ci est à rechercher dans le cloud et les données mais aussi dans le matériel et le logiciel pour ne pas être dépendant des États-Unis pour l’heure et demain également de la Chine. Les confinements ont en effet relevé l’extrême dépendance aux outils américains largement utilisés (Zoom qui présentait des failles de sécurité par ailleurs a vu son nombre d’utilisateurs passer de 10 millions en décembre 2019 à 200 en mars 2020), Teams de Microsoft tant par les entreprises pour le télétravail que pour l’enseignement à distance) même si des solutions françaises existent.

 capitalisation boursière de Zoom comparée à 15 compagnies aériennes

[la capitalisation boursière de Zoom égale celle des 15 premières compagnies aériennes]

Ceci a progressivement interpellé le grand public. Il reste à matérialiser cela dans les actes. Des initiatives d’acteurs du numérique comme IT50Plus ou PlayFrance.digital avec un collectif de 200 entrepreneurs, pionniers et décideurs du numérique français ont été créés en 2020. Celui-ci plaide pour une commande des marchés publics auprès des acteurs européens à hauteur de 50 % a minima dont 25 % pour les PME. Le numérique n’est pas/plus un gadget mais la clef de voute de toute politique économique, laquelle doit être accompagnée d’une plus grande efficacité et simplification de l’appareil étatique (on le constate avec la crise de la covid, depuis la pénurie de masques jusqu’à la très lente vaccination préjudiciable pour tous). On l’a vu également avec les débats pour l’hébergement des données de santé avec le Health Data Hub.

Le projet GAIA-X, initiative franco-allemande pour un cloud européen, qui est une première concrétisation de la souveraineté numérique européenne a été lancé le 4 juin 2020 avec 22 entreprises de divers secteurs économiques au départ. Notons que Google, Microsoft, Amazon et même Palentir ont rejoint le projet, qui ressemble de plus en plus à un catalogue de l’offre mondiale cloud centré sur les services et l’IA. A présent, plus de 180 entreprises font partie du projet qui dépasse l’Europe.

Google a développé Meet comme solution de visioconférence, Microsoft a rapidement rajouté la fonction « main levée » pour poser une question dans Teams pour répondre à Zoom. Tout comme pour les acteurs des réseaux sociaux, les acteurs du numérique se marquent fonctionnellement à la culotte.

Facebook a lancé la version bêta d’Horizon qui mêle jeu, réseau social, plateforme de création. Il y a un peu de Fortnite et de Second Life tout en offrant une expérience de réalité virtuelle poussée. Facebook Horizon pourrait devenir le premier métaverse et aussi l’outil leader chez les moins de 25 ans.

Le nombre d’internautes a franchi le cap des 5 milliards en fin d’année (sur 7,8 milliards de citoyens dans le monde).

Du côté des rachats, toujours spectaculaires, SalesForce a créé la surprise en s’emparant de la plateforme collaborative Slack pour 27,7 milliards de dollars en décembre. TikTok, pour la partie non destinée aux marchés asiatiques, a été racheté après plusieurs péripéties par le leader des bases de données Oracle et un refus de l’offre de rachat de la part de Microsoft.

Les GAFAM ont toujours faim mais ont été raisonnables cette année comparativement à d’autres acteurs de la tech. Google a fait son marché paisiblement avec dans sa musette en 2020, Looker pour 2,6 milliards de dollars, Pointy, AppSheet et Neverware. Amazon a racheté Zoox, start-up développant des véhicules autonomes et Wondery côté podcast pour peser face à Spotify qui est suédois malgré son nom, le service ayant été pensé mondial dès le départ. Facebook a acquis Giphy pour 300 millions de dollars pour les animations d’Instagram, Kustomer pour renforcer son service client et Lemnis Technologies pour la réalité virtuelle. Microsoft s’est employé à contrôler Zenimax pour les studios de jeux vidéos pour 7,5 milliards de dollars ou CyberX pour les solutions de sécurité de l’Internet des objets. Apple a acquis la start-up de réalité virtuelles Spaces, Camerai dans la réalité augmentée ainsi que Mobeewave pour améliorer le paiement sur smartphone. Il s’agit pour eux de réduire le temps de commercialisation d’un service avec, selon les cas, soit des développements en interne de leurs équipes de R&D soit des rachats opportunistes.

Apple et Amazon, alpha et oméga du numérique

[l’importance du design dans les produits Apple et Amazon présent partout]

Côté micro-processeurs, l’acquisition pharaonique a été celle d’ARM par Nvidia en septembre pour 40 milliards de dollars. L’accord serait suspendu du fait de tensions avec la filiale chinoise. Pour mémoire, ARM, acteur britannique, a produit 22,8 milliards de puces à architecture de type RISC en 2019. AMD, pour sa part, a acquis Xilinx pour 35 milliards de dollars en octobre pour se renforcer dans les data centers. Intel a mis la main sur Cnvrg.io, start-up israélienne côté IA et Moovit pour se muscler côté véhicule autonome après le rachat passé de Mobileye. Les acteurs des puces avec Nvidia, Intel et AMD penchent plus que jamais du côté américain avec leur siège dans la Silicon Valley. Il s’agit d’une concentration du marché et c’est comme si l’Europe jouait 2 divisions en dessous. Aussi le rachat de Mappy par la RATP en novembre paraît à côté anecdotique.

Dans un autre registre, Boston Dynamics, société fabriquant des robots humanoïdes très aboutis et qui, en 2017, appartenait à Google a vu 80 % de ses parts acquises par le constructeur automobile Sud-Coréen Hyundai.

La guerre numérique à trois aura bien lieu : États-Unis, Chine et reste du monde !

Alors que l’on parle d’éventuels démantèlements des GAFAM qui ne restent que des velléités, la Chine numérique s’est davantage éveillée. TikTok a été l’objet d’âpres discussions et a été brandi par le candidat Donald Trump. La crise qui s’est traduit par un recul de 12 % du PIB en France en 2020 n’a, pour sa part, pas causé de dommages aux GAFAM qui ont poursuivi leur croissance tant dans leur moyenne des performances en Bourse, que dans leurs chiffres d’affaires et bénéfices. Signalons qu’Amazon a effectué 140 000 embauches depuis la crise de la Covid et qu’ils ont pu mettre leurs salariés en télétravail pour de longues durées sans difficultés financières. C’est ça aussi, réussir sa transformation digitale, une préparation de l’avenir avec des marges de manœuvre. Alors que la régulation des GAFAM fait rage y compris, fait nouveau, au sein de l’administration américaine, le gouvernement chinois ne fera pas de même à l’encontre de ses BATHX. Rappelons que l’administration américaine avait démantelé jadis la Standard Oil côté pétrochimie d’une part et AT&T en compagnies régionales côté opérateurs télécoms d’autre part.

Le tsunami chinois est en marche même si ce sont les Huawei (2e fabricant de smartphone intercalé entre Samsung et Apple), Alibaba et TikTok qui sont le plus visibles en occident pour l’heure.

Depuis le 24 octobre, nous n’avons plus de nouvelle de Jack Ma qui a passé le relais pour le géant Alibaba qu’il a créé, voulant se consacrer à d’autres activités. Il avait émis des critiques à l’égard du gouvernement chinois.

Les chocs frontaux entre États-Unis et Chine, avec lobbying, course à l’innovation vont s’intensifier. Le combat entre ces deux blocs est abordé dans une des vidéos sur la chaîne YouTube avec Anthony Poncier et moi en prolongement du livre Web 2.0 15 ans déjà et après ? 7 pistes pour réenchanter Internet paru en mars dernier. Les États-Unis sont plus dans une politique de rachats massifs alors que la Chine, dans un fonctionnement plus opaque de premier abord, a une puissance de frappe redoutable.
Les Etats-Unis superpuissance numérique et l’avènement de la Chine

Ces tensions peuvent conduire à des risques de balkanisation du web lui-même, de « splinternet » (split + Internet) pour les blocs qui ont la taille critique (Chine, Russie, Inde) et leur faire jouer un double jeu, sur Internet et hors Internet avec leurs propres outils. Les GAFAM ont eu des amendes, par exemple de 100 et 35 millions d’euros en France de la part de la Cnil pour respectivement Google et Amazon pour usage de cookies abusifs sur leurs sites avec un délai pour mettre en conformité les sites. On ne badine pas avec la Cnil même si ces grosses amendes pour la France restent « absorbables » pour les GAFAM par rapport à leurs bénéfices.

Résultats économiques des GAFAM en 2019 ou 2020

[chiffres en milliards de dollars]

Pendant ce temps, du côté de la France, elle aussi, covidée

Les débats ont été vifs en France à propos de la 5G avec ses partisans et ses détracteurs. Il s’agit d’une opportunité de développements de nouveaux services dans l’industrie avec deux plages de fréquence, l’une d’elles est proche de l’actuel spectre de la 4G et n’occasionne pas de dégâts. Nous sommes souvent pour des raisons non scientifiques trop dans le principe de précaution alors que les États-Unis sont dans l’expérimentation par essais et erreurs puis corrections éventuelles. Le choix pour nous est simple, innover ou décliner.

Les libertés individuelles ont été mises à mal avec la loi Avia du 24 juin 2020 qui, sous couvert de la lutte contre la haine en ligne, constitue une entrave à la liberté d’expression. Elle a vu son contenu remis en cause par le Conseil constitutionnel. L’App StopCovid, mal née et reposant sur une solution américaine pour les données sensibles que sont celles de santé peut à terme constituer un moyen de surveillance. Il suffirait de troquer la technologie Bluetooth par une autre permettant un suivi à l’image d’un moteur interchangeable sous le capot. Dans une tribune publiée le 25 avril dans Le Monde, Antonio Casilli, Paul-Olivier Dehaye et Jean-Baptise Soufron soulèvent l’inquiétude du croisement possible des données collectées par StopCovid, même anonymisées avec d’autres sources. L’App a finalement été remplacée par TousAntiCovid qui a dépassé les 12 millions de téléchargements (en-deça du nombre de téléchargements des applications allemandes et britanniques) du fait de la production de justificatifs de déplacement, qui n’était pas une finalité prévue à l’origine mais qui est devenue l’utilisation première de l’App. En 2021, il est à parier que l’application s’enrichisse d’une fonction pour la prise de rendez-vous pour se faire vacciner pour augmenter son attrait !

Il est à observer qu’avec les vélos, les masques et la cybersurveillance, nous copions la Chine mais pas dans un sens d’émancipation de nos libertés…

Du fait de la covid, le plafond des paiements sans contact par carte bancaire a été relevé de 30 à 50 euros, ce qui est une bonne initiative du ministre de l’économie, ce qui a multiplié les usages.

Free, pionnier de la box et qui avait été rattrapé par Orange, a lancé sa nouvelle Freebox Pop le 7 juillet lors d’un événement retransmis en direct avec Xavier Niel qui reprend les codes de Steve Jobs et d’Elon Musk.

Dans le cadre du plan de relance de la France 2020-2022, il a été prévu que 7 milliards d’euros soient investis dans la tech d’ici 2022 (3,7 milliards pour le développement des start-up, 2,3 milliards pour accélérer la transition numérique des entreprises, de l’État et des territoires, 500 millions pour garantir à tous un meilleur accès au numérique, 300 millions pour la formation aux métiers du numérique). C’est encourageant et louable même si la lutte contre la fracture numérique est très faiblement prise en compte. En France, une personne sur six est victime d’illectronisme. Et si nous aboutissons à 25 licornes en 2025 en France et que chacune d’elle emploie 1 000 personnes en moyenne, cela ne correspond qu’à 25 000 emplois, ce qui est très faible par rapport au 2,1 millions d’allocataires du RSA en fin d’année et aux 3,3 millions de chômeurs – selon Pôle Emploi pour la catégorie A. La transformation digitale de la France ne doit pas faire oublier la désindustrialisation de notre pays depuis les années 1980, le déclin de notre agriculture, le faible nombre d’ETI (2 fois moins qu’en Italie et 3 fois moins qu’en Allemagne). Et surtout la nécessaire simplification du millefeuille administratif. En effet celui-ci comprend de nombreux niveaux hiérarchiques diamétralement opposés à la platitude d’une start-up, 1 300 instances et comités qui paralysent les forces vives du pays et en même temps fait peser une pression fiscale grandissante et insupportable tant sur les entreprises que sur les ménages. Plutôt que de parler de « start-up nation » qui est le qualificatif d’Israël, vivier à start-up, Jean-Michel Billaut parle de « CERFA nation »…

Face à l’omnipotence d’Amazon, nous avons assisté à un « Amazon bashing » sans pour autant proposer des solutions sachant que le ticket d’entrée pour vendre en ligne n’est pas simple pour les TPE. En janvier 2021, les TPE/PME ayant dû fermer pendant la crise recevront une aide directe de 500 euros pour créer leur site Internet (https://www.legislations.fr/aide-de-letat/). Pour autant lancer un site ne s’improvise pas et constitue un élément de transformation digitale globale. Ceci nécessite certes un budget initial mais aussi un budget récurrent : il convient d’être bien référencé par les moteurs de recherche, Google en particulier, de lancer des opérations pour constituer une clientèle ou faire basculer une partie de sa clientèle du monde physique en ligne, etc. Le commerce local en ligne représente une potentialité de développement intéressante en particulier dans les grandes villes.

Quelques tendances de fond pour 2021

Nous allons connaître une plus grande part de télétravail post-Covid et cela va désormais être le tour des TPE/PME de se pencher sur leur transformation digitale. Rappelons que dans les petites structures, une sur deux n’a pas de site Web, pas de stratégie ou de présence sur les réseaux sociaux et qu’il existe par conséquent un potentiel énorme de développement.

Gilles Babinet, David Fayon et Michaël Tartar, transformation digitale

En matière de communication numérique, les marques vont davantage s’approprier les sujets de société dans leur communication amplifiée par les réseaux sociaux, les médias hybrides qui surfent sur l’ère du temps (Brut, MediAvenir, Loopsider) vont continuer à être fortement visualisés sur les réseaux sociaux, les passerelles pour les transmissions d’un message d’un réseau social vers un autre vont être plus fortes, la vidéo courte (de moins d’une minute avec TikTok) va être davantage prisée.

Nous avons vu que la modération algorithmique de la part des plateformes généraient des erreurs, des faux positifs, etc. La recherche pour les années à venir sera l’intelligence augmentée qui constituera un bon mix entre intelligence artificielle et intelligence humaine. Cette dernière revient à un retraitement de 2e niveau comme il existe avec les centres d’appels. En effet, le chatbot (ou voicebot) constitue le 1er niveau (l’IA) avant que l’humain, dans un processus d’escalade et pour les demandes complexes ou après un premier filtrage, ne prenne le relais.

Nous aurons un développement du low code par les DSI pour optimiser les coûts. Cette facilité du développement pose la question de leur existence vis-à-vis des autres directions de l’entreprise comme le marketing et le développement du « shadow IT » dans les grandes structures qui sont des calculs gagnants sur le court terme pour être plus proche et réactif pour les utilisateurs mais peut poser des problèmes de complexité, de maintenance et d’évolutivité sur le long terme. Une nouvelle gouvernance de la donnée sera à rechercher dans les entreprises pour que la transformation digitale soit cohérente.

Le greenIT et la sobriété numérique seront une tendance forte car les ressources abiotiques sont comptées et non renouvelables, que les enjeux quant au réchauffement climatique sont structurants. Il conviendra de davantage lutter contre l’obsolescence programmée des matériels en allongeant la durée de vie. La pollution intervient surtout dans les phases de production et de fin de vie où le recyclage des composants n’est pas fait ou mal fait. Le greenIT va permettre un plus grand développement d’une informatique en local (edge computing) aux dépens du cloud.

La blockchain qui avait le vent en poupe va marquer une pause. On est un peu dans la pente des désillusions de l’hype cycle du Gartner. La non rectification des données dans la blockchain entre par exemple en conflit avec le RGPD car le droit de suppression n’est pas possible. Les obstacles techniques et écologiques seront levés à terme et les développements de la blockchain repartiront de plus belle.

Après les critiques qu’a essuyées Facebook avec son projet de crypto-monnaie Libra, la fièvre retombée, celui-ci a été rebaptisé en 2020 Diem et devrait être lancé en début d’année.

Pour l’Internet des objets, l’innovation va se poursuivre avec sérendipité. On peut signaler que pour la consultation à distance, on sait tout faire avec les capteurs sauf la palpation, le toucher. La consumérisation des capteurs est une tendance forte. Dans le domaine de la e-santé, où la 5G sera nécessaire pour les opérations de téléchirurgie, nous aurons besoin d’une très forte bande passante et d’un temps de latence très faible. L’Internet des objets a une kyrielle d’applications, comme la localisation par satellites des containers en mer ou la caisse à outils connectée, par exemple un ouvrier ne peut pas sortir d’une centrale nucléaire s’il a oublié un outil dans celle-ci.

Enfin, la réglementation va s’amplifier en Europe avec les deux volets Digital Services Act (DSA) et Digital Market Act (DMA) dévoilés le 15 décembre dernier par les commissaires européens Margrethe Vestager et Thierry Breton. Ils demanderont aux GAFAM des adaptations.

Bonne année 2021 à toutes et à tous et à votre écoute sur les médias sociaux et IRL.

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