Je suis Paris : Facebook, Twitter et les autres… au coeur des fusillades

Ce n’est pas un hasard si les nouveaux actes de terrorisme ignobles et atroces ont frappé un vendredi 13 après le 7 janvier dernier, jour de la sortie du livre Soumission de Houellebecq. Il existe un soupçon d’intelligence dans cette barbarie qui veut faire un buzz retentissant pour frapper encore plus massivement l’opinion. D’ailleurs pour que celui-ci soit massivement relayé sur les réseaux sociaux, plusieurs cibles à Paris ont été choisies pour une action simultanée, les liens entre ces différentes fusillades, explosions, etc. se relayant maximisant le nombre de tweets, de posts, etc.

Twitter au coeur des fusillades et aide pour les recherches

Sur Twitter, rapidement les hashtags #PrayForParis #parisshooting, #parisattacks se sont imposés notamment à l’international pour suivre les événements ainsi que #Bataclan où les attentats ont été les plus sanglants. Le hashtag #PorteOuverte relevait d’une véritable générosité et d’une solidarité spontanée. Celui-ci a pour but de trouver un abri ou en proposer une aide si on est dans un quartier à risque, encore faut-il ne pas être frappé de fracture numérique.

Les comptes @Paris ou @Prefpolice ne pouvaient hélas donner des informations précises quant aux nombres de victimes et leur identification rendue difficile par l’ampleur du carnage.

La nouvelle fonctionnalité de Facebook activée pour l’occasion

Sur Facebook, une nouvelle fonctionnalité permettait pour les personnes de la zone touchée par la catastrophe (quelle qu’ele soit) d’indiquer à leurs amis qu’ils étaient sains et saufs.

Facebook et sa nouvelle fonction pour rassurer les amis en cas de catastrophe

L’une des limites réside dans le fait qu’il convient d’être hyper connecté. 10 heures après la catastrophe, seuls 35 % de mes amis dans la zone Paris élargie avaient signalé leur présence. En outre si on ne réside pas dans la zone atteinte par la catastrophe mais que l’on est de passage, on ne figure pas dans les personnes qui peuvent être signalées en sécurité. Comme la sécurité des citoyens est une mission régalienne de l’Etat, on pourrait imaginer pour les catastrophes naturelles ou humaines un signalement sur un réseau social d’Etat dans le cadre d’une des facettes de sa transformation digitale. Encore faudrait-il que celui-ci soit sûr et ne permette de donner que des informations d’utilité publique et aucunement des données sensibles. Le fait de pouvoir indiquer via un flag un statut « vivant » après une catastrophe serait de nature à rassurer les familles et ne pas leur faire opérer diverses démarches de recherche par d’autres canaux avec le stress qui les accompagne.

L’échec de la loi Renseignement et les conclusions à en tirer

Ces tragiques événements ont également prouvé l’échec de la loi Renseignement (cf. #PJLRenseignement) – malgré le vote contre de quelques parlementaires éclairés transcendant tout clivage gauche/droite – qui sous couvert d’une présumée lutte contre le terrorisme a banalisé le flicage des citoyens Lambda ou Dupont sans résoudre d’un iota la question de fond du terrorisme et ses racines. Sans compter que si un régime liberticide arrivait au pouvoir, celui-ci bénéficierait d’un outil de contrôle sur mesure. Le Gouvernement devrait se rendre à l’évidence que cette loi tout comme Hadopi devraient être abrogés et les instances qui les accompagnent pour renforcer avec les économies générées les moyens de la CNIL et de l’ANSSI, véritable agence de cybersécurité de l’Etat.

1 Commentaire

    • Doyen sur 14 novembre 2015 à 21 h 56 min
    • Répondre

    Même pas peur nous sommes de tout cœur avec les parisiens

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