Pourquoi Microsoft s’obstine-t-il avec Explorer ?

La version 9 d’Explorer est disponible en version bêta et a déjà été massivement téléchargée. Concrètement IE 9 permet une navigation et une exécution de Javascript plus rapides, prend en compte HTML 5 et respecte les standards du Web, utilise la carte graphique d’un PC ce qui permet un affichage des images plus rapide.

Voici de longs mois, j’écrivais la guerre Google Microsoft est ouverte. Depuis, les annonces de produits, les acquisitions – surtout du côté de Google – se sont poursuivies. Et Microsoft a persévéré dans le développement d’IE sachant que son navigateur était moins avancé que les autres et qu’il avait un retard à rattraper. En effet parmi le 5 de départ (Safari, Opera, Firefox, Chrome, Explorer), seul ce dernier avait les plus mauvais résultats aux tests Acid 2 (puis 3) qui permettent de vérifier que le navigateur considéré est conforme à certains standards Web notamment CSS 2 pour les feuilles de style via une page web de test publiée par le Web Standards Project. Microsoft s’est néanmoins acharné à développer IE avec les versions 7 puis 8 et maintenant la 9 alors qu’Explorer s’est fait dépasser par son challenger Firefox en termes de parts de marché. On peut se demander pourquoi Microsoft continue de mener un combat qui semble sur le papier d’arrière-garde. Dans le même temps Chrome, lancé sans bruit par Google, peinait à glaner quelques points de part de marché et Safari continuait de plaire dans l’univers des produits Apple. Notons que depuis, Chrome a franchi le cap des 15 % de parts de marché aux Etats-Unis.

Google a continué son expansion en annonçant Chrome OS, un système d’exploitation intégrant son navigateur et qui met en œuvre les principes de « cloud computing ». C’est là que réside le Web de demain : disposer d’un produit simple à utiliser avec le navigateur et l’environnement de travail de base qui utilise des données et des applications stockées dans le cloud. Microsoft cultive le paradoxe de devoir continuer à développer sa vache à lait, Windows, avec une dernière version, 7, qui améliore grandement le faux pas de Vista, tout en lorgnant sur l’avenir que représentent l’open source et le cloud computing, ce qui n’est pas une tâche facile. Alors que le marché de PC arrive à saturation, l’eldorado des smartphones et des tablettes numériques est une place naturelle pour de nouveaux systèmes d’exploitation de type Chrome OS (qui a un positionnement différent d’Android du fait du cloud computing même). Dans ce contexte, on peut se demander si, à terme, Microsoft ne va pas faire de même en partant d’un IE enfin à niveau. Et quel sera son modèle économique, avec des services Premium ou de l’assistance à la clef ? La guerre Microsoft-Google va se poursuivre sur tous les fronts.

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