Il ne se passe pas une semaine sans nouveauté ou annonce sur les réseaux
sociaux sur Internet. La version bêta permanente avec des évolutions fonctionnelles et techniques par touches successives est la règle (exit les numéros de versions qui caractérisent les logiciels propriétaires pour lesquels une licence est à acquérir). Par exemple LinkedIn a rajouté le statut sur Twitter soit de tous les tweets soit de ceux qui possèdent le hashtag #in. Et réciproquement sur Twitter, on peut afficher son statut LinkedIn.
Dans le même temps, le positionnement des outils n’est pas stabilisé et appelé à évoluer au gré des membres qui le rejoignent, des opportunités de rachats et de la stratégie développée. Twitter connaît ainsi une évolution de ses usages. On est passé du côté un peu exhibitionniste « What are you doing ? » au côté plus sérieux « What’s happening ? » et les usages pour les organisations s’emballent.
Une autre tendance est la traduction des outils américains à succès. Après Facebook, c’est au tour de Twitter qui voit l’arrivée de sa version française mais également espagnole. Et bientôt les versions allemande et italienne vont se pointer.
Alors que Facebook annonce un 3ème trimestre 2009 avec ses premiers bénéfices – certes légers – sans même encore monétiser le contenu, la question reste pourtant d’actualité tant pour Facebook que pour Twitter où les comptes payants avec des fonctionnalités enrichies (par ex. délivrrance de statistiques et de commentaires sur les comptes Twitter) et la publicité marqueront un changement décisif dans la viabilité économique de l’outil. L’objectif reste d’établir un modèle économique pérenne comme le font déjà les réseaux sociaux professionnels Viadeo et LinkedIn.
Twitter va de l’avant avec son moteur de recherche d’actualité encore perfectible, des partenariat avec les mobiles (Orange par exemple) mais surtout avec Google et Bing pour intégrer les tweets dans les résultats des moteurs de recherche.
Parallèlement à l’arrivée de nouveaux acteurs, un phénomène d’écrémage pour les acteurs n’ayant pas atteint la taille critique est constatée (6nergies a cessé ses activités, Bahu a fermé). Et les rachats et partenariats battent leur plein : Viadeo a acquis l’outil de carnet d’adresses Unyk et ses 16 millions de comptes, puis a signé un partenariat avec l’APEC en réponse à LinkedIn qui l’avait fait quelques mois auparavant.
Loin d’une mode, les réseaux sociaux marquent un commencement. Il devient nécessaire pour l’entreprise de ne pas rater ce virage stratégique. Les usages ne sont plus uniquement dans la sphère privée. Beaucoup d’outils seront à surveiller : Salesforce Chatter, Google Wave, des versions privatives d’outils comme Viadeo, des Facebook d’entreprise, etc.
3 Commentaires
Le plus important n’est pas d’avoir 100, 200 ou 500 réseaux sociaux sur internet mais de bien utiliser les 10 ou 20 qui comptent. A cet égard, l’ouvrage de référence est Facebook, Twitter et les autres… chez Pearson écrit tout récemment par l’auteur de ce blog.
merci de souligner l’importance des Réseaux Sociaux sur Internet; je suis heureux de vous annoncer la sortie de mon ouvrage aujourd’jui, deux ans de travail et cinq mois de rédaction pour un mode d’emploi accompagné des 500 meilleurs réseaux sociaux mondiaux sur les 1600 que j’ai pu référencer sur notre planère à portée de clic.
Bien amicalement
Louis-Serge Real del Sarte
Merci pour cette vision d’ensemble du mouvement que nous observons sur les réseaux sociaux. En se projetant dans l’avenir, on peut aussi se poser la question de la nécessité pour les entreprises d’investir dans les plateformes de réseaux sociaux, devenues des commodités au même titre que l’infrastructure IP par exemple. Partant du principe que les réseaux sociaux deviennent incontournables, les entreprises seront en effet probablement contraintes de participer à leur financement. Que ce soit de manière directe (par exemple en souscrivant à des offres payantes proposées par les éditeurs de plateformes de réseaux sociaux), ou de manière indirecte (par exemple via le reversement de commissions liées aux revenus engendrés grâce à ces plateformes).