3 questions à … Kévin Brustis

Interview de Kevin Brustis

1. Pourriez-vous présenter le Groupe Topymedia, son modèle économique et Top-logiciel ? Quelles sont vos cibles ?

Topymedia est véritablement en phase de développement et est lancée sur le marché depuis bientôt un an. Il s’agit d’une entreprise spécialisée dans la création et l’édition de sites web. Concrètement, elle gère de nombreux sites pour ses clients (professionnels, associations et particuliers) mais également pour son propre chef, faisant de Topymedia un réel partenaire humain pour des prestations professionnelles. Son modèle économique est basé sur les prestations de services à tous niveaux (création de sites web, hébergement, gestion de nom de domaine, rédactionnel web ou encore référencement) mais également sur les solutions publicitaires via les sites du groupe. Top-logiciel est d’ailleurs l’un des sites que Topymedia édite : spécialiste du logiciel sur Internet, Top-logiciel se veut être l’un des leaders sur l’actualité des logiciels et de l’Internet en France. Nos services couvrent un large panel de cibles : adolescents, ménagères, professionnels … de 15 à 75 ans 😉

2. En tant que jeune entrepreneur, comment appréhendez-vous le phénomène du micro-blogging ? Quelles complémentarités voyez-vous entre blog, micro-blog de type Twitter et réseau social de type Facebook ?

Selon moi, le micro-blogging est un réel service de communication. Je l’utilise ainsi comme tel, même si mon approche à l’heure actuelle est surtout basée sur un système d’échanges avec des personnes que je connais déjà. Mais il m’arrive souvent de faire des connaissances très intéressantes avec Twitter comme rencontrer des référenceurs professionnels basés aux Etats-Unis, faire la connaissance de passionnés du web … Et même retrouver des personnes que j’ai rencontré sur des salons, qui m’ajoutent pour faire perdurer le contact et dialoguer avec moi directement. Bien plus qu’un service de communication, le micro-blogging permet de faire une veille permanente sur l’actualité du web. On y voit ainsi les tous derniers buzz ou ceux en préparation, on y voit circuler des rumeurs, astuces et autres. Sur l’ancienne version de mon blog (www.kjame.com), j’affichais un feed de Twitter en haut de toutes mes pages, permettant à des visiteurs pas forcément adeptes de ce service, de retrouver certains de mes gazouillis. Avec la version actuelle, ce n’est plus le cas : j’ai remarqué que cela ralentissait les pages, et que certaines de mes mises à jour n’avaient pas forcément lieu d’être sur un blog public. Concrètement, j’utilise Facebook pour garder des contacts et partager des informations plus ou moins personnelles avec eux (photos, sauts d’humeur). Twitter touche plutôt un autre public et permet bien plus que cela, donc. Dans tous les cas, regroupés, ces services sont en réelle adéquation avec l’idée que je me fais d’une identité en ligne : partager des informations, garder et se faire des contacts.

De nos jours, on sait que beaucoup de blogueurs utilisent Twitter… Mais beaucoup de Twitterers n’ont pas forcément de blog. On ne peut pas dire que Twitter n’est pas utile, car il permet de partager de l’information de façon directe et rapide. Mais il faut savoir utiliser ce formidable outil de micro-bloging en ouvrant, tout de même, son propre blog. On le sait, les tweets sont de simples phrases de 140 caractères, contenant bien souvent un lien. On peut alors utiliser Twitter pour faire la promotion de son propre blog, promotion qui pourrait se voir élargie à l’aide des RT (Re Tweet, lorsque d’autres utilisateurs tweetent à nouveau un message), pour gagner en visibilité et en référencement, si les profils sont publics. C’est la même chose au niveau des réseaux sociaux : on peut utiliser Facebook, pour ne nommer que lui, pour faire de la publicité d’un blog ou d’un service. Désormais, nombreuses sont les agences de relations presse à avoir créé un compte Facebook, à créer des pages Fans sur Facebook ou tout simplement des groupes pour mener à bien une communication. Bientôt, elles seront certainement nombreuses à créer des applications et à jouer du marketing viral, en somme. On peut utiliser ce système sur notre propre communication (blog) : on peut créer des pages fans, des groupes ou même utiliser des applications comme la célèbre Networkedblogs. Les liens pourraient se voir ensuite partagés par d’autres utilisateurs. D’un point de vue visibilité, c’est ex-ce-ll-ent. Ces outils sont des outils de partage : il faut donc dans tous les cas mettre en place une stratégie de diffusion visant à ramener le trafic sur un seul et unique endroit, le blog. On peut ainsi créer une communauté. En plus de se faire connaître, on s’assure d’une réelle diffusion et d’une véritable sauvegarde de nos contenus : car, que ferions-nous si notre cher réseau social venait à s’arrêter ?

3. Enfin quelles précautions souhaitez-vous transmettre aux jeunes qui se mettent à utiliser Facebook ou d’autres réseaux sociaux ?

Suite à une conférence que j’ai animé sur les sites et logiciels 2.0, il m’est arrivé à de nombreuses reprises de répondre à des questions d’utilisateurs concernant la gestion d’une identité en ligne. Facebook et les autres réseaux sociaux sont des outils très riches et percutants. Mais ils sont aussi très dangereux. Le conseil principal que je peux donner aux jeunes qui se mettent à les utiliser serait donc de rester prudent et de se dire que tout est visible, traçable. Certains jouent avec ces réseaux pour se créer une identité, parfois même différente de ce qu’elle est vraiment ou tout simplement un peu enjolivée : c’est ce que l’on appelle le personal branding, ou comment faire de son image, une image de marque sur le Web. Même si cela peut sembler un peu trop poussé, je conseille de jouer de ce personal branding quand on est jeune : il est judicieux de réussir à gérer tout ce qui se dit sur nous, le profil Facebook est alors très important.

Sur Facebook, je peux déjà conseiller de mettre en place des listes (amis, professionnels) et de paramétrer convenablement les options de confidentialité. Eviter également que les photos personnelles soient visibles, penser que chaque mise à jour de statut est importante et pourrait être conservée. Bien se dire que nos commentaires sont traçables, ainsi même si l’on se détague d’une photographie mais qu’on la commente, on pourra nous retrouver. Il faut penser impérativement à fermer son profil et ne laisser que quelques informations majeures (job notamment) en public. De la sorte, on peut vraiment gérer qui voit quoi sur nous. Il faut également gérer les options de confidentialité relatives aux applications : on ne le dit pas assez, mais les applications Facebook (jeux, quiz et autres) récupèrent moult informations sur le joueur. Il faut se dire enfin que chaque employeur peut avoir des informations nombreuses et percer au grand jour un candidat, rien qu’en effectuant une requête sur son nom sur un moteur de recherche. Le problème est le même sur les autres réseaux sociaux, même si Facebook reste le plus en vogue ces derniers temps.

29 mai 2009

Kévin Brustis est Directeur de Topymedia (éditeur de Top-logiciel), une entreprise spécialisée dans la création et l’édition de services web à Bordeaux.

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