[source : Dominique Cardon, www.internetactu.net]
Monsieur Fayon,
J’avais donc déjà remarqué le lien fait sur 123people avec mon compte Viadeo, ainsi qu’avec un profil Wat-TV. Ce dernier m’avait par ailleurs beaucoup surprise étant donné que je ne me suis jamais abonnée à Wat-TV, pas plus qu’à over-blog qui possède pourtant un blog à mon nom ! J’ai découvert dernièrement sur Facebook que je possédais un homonyme, ceci expliquant peut-être cela.
J’avais aussi remarqué le lien fait avec mon Skyblog, beaucoup plus préoccupant à mon sens étant donné ce qu’il reflète mais, comme vous le dites à la fin de votre message, ne reprenant rien de bien méchant, j’ai remis à plus tard la gestion de ce problème. Il faut dire qu’encore aujourd’hui, je lis sur les blogs de jeunes journalistes des références à des soirées alcoolisées et autres déboires que mon blog n’a au moins le mérite de ne pas évoquer. Sachant que d’autres faisaient pires, je ne m’en suis pas formalisée. Et puis, s’il faut prendre les choses positivement, je peux au moins me dire que ce blog prouve à un éventuel recruteur ma pratique ancienne des logiciels de montage photo !
Il est intéressant que vous notiez « elle pensait à l’époque être protégée avec un pseudo », car je m’aperçois en effet avoir commis une erreur de taille sur Twitter : lier ma véritable identité au pseudonyme que j’utilise depuis mes débuts sur Internet (qui n’est par ailleurs pas une référence à Ava Gardner, mais en fait tiré d’une série télé que j’affectionnais tout particulièrement au collège !). Ainsi, c’est plutôt ce détail qui me perturbe dans la mesure où si les rôles avaient été inversés, j’aurai sans doute effectué de plus une recherche Google de ce pseudonyme. Or, je viens de le faire, et les résultats obtenus sont édifiants. On y retrouve différents comptes que j’utilise (YouTube par exemple), mais aussi des messages de forums. Certains, concernant des séries TV, apparaissent plutôt inoffensifs, mais d’autres sont beaucoup plus personnels et ont attrait à des problèmes de santé datant du lycée !
Je découvre de plus que les statuts Twitter apparaissent dans les résultats Google, chose que je ne savais pas. Et à laquelle je vais faire beaucoup plus attention !
Concernant mon nouveau blog enfin, il n’était lui non plus pas rattaché à mon véritable nom avant Twitter, si ce n’est sur mon compte Facebook. Néanmoins, celui-ci étant verrouillé, seuls mes amis y avaient accès. Il n’est pas parfait et pas vraiment sérieux, mais a au moins le mérite de refléter ma personnalité actuellement. Je ne suis donc pas particulièrement gênée à l’idée qu’il soit lu par quelqu’un se renseignant à mon sujet.
C’est précisément ce dont il s’agit à mon sens : chacun des résultats correspond à ma vision de mon image numérique à un certain moment de ma vie. Lycéenne, j’aurai été fière d’être retrouvée sur Skyblog, et je m’y affichais avec plaisir et de manière très personnelle. L’ennui, c’est si l’on oublie avec le temps que l’on en a dévoilé beaucoup dans un Skyblog ou sur des forums, Google, lui, n’oublie pas. J’ai donc des années de traces numériques derrière moi sans même en avoir conscience.
Aujourd’hui, je rejoins les nouveaux réseaux sociaux et je me retrouve confrontée à la gestion de deux identités différentes. La première se destine à mes amis (et aux amis de mes amis, puisque c’est le concept de ces sites), elle raconte ses rêves sur Angela Merkel et Nicolas Sarkozy (qui est bel et bien véridique, au passage) et se photographie en long, en large, et en travers avec son entourage dans des soirées. La deuxième se veut plus sérieuse, surtout à l’approche de la recherche d’un stage, elle est une étudiante en information et communication très intéressée par l’actualité et possède un compte Viadeo. Evidemment, le problème, c’est que ces deux identités se retrouvent associées sur le web, entre Twitter et 123people, et sur la plupart de ces nouveaux réseaux sociaux qui se basent sur notre véritable état civil. En ce qui me concerne, n’ayant aucune idée de ce que je veux faire plus tard, je n’ai de plus aucune stratégie claire concernant l’image virtuelle que j’aimerai renvoyer à un employeur, ce qui ne facilite pas la tâche !
Enfin, je trouve l’idée de ce billet très bienvenue, l’exemple de Marc L n’ayant de toute évidence pas suffisamment marqué les esprits (le mien, en l’occurrence !). Je vous en confie la rédaction, n’ayant pas des connaissances aussi étendues que vous dans le domaine, mais me tiens bien évidemment à votre disposition si besoin est !
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