1. Pourriez-vous présenter l’AFNIC, ses missions, son positionnement ?
L’AFNIC – Association Française pour le Nommage Internet en Coopération – est l’organisme désigné pour assurer la gestion administrative et technique des noms de domaine en .fr (France).
Cependant, l’AFNIC assure cette mission depuis décembre 1997, date de sa création par l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) et l’Etat.
L’AFNIC est une association loi de 1901 à but non lucratif ; elle est fondamentalement :
– pluraliste : elle est composée de représentants des pouvoirs publics, de prestataires de services internet (les bureaux d’enregistrements qui commercialisent les noms de domaine), de personnes morales (associations d’utilisateurs, etc.), de personnes physiques (particuliers) et d’organisations internationales réunies dans un collège ;
– et neutre : l’AFNIC ne commercialise pas de noms de domaine en direct, ce que font des bureaux d’enregistrement ayant signé un contrat avec l’AFNIC ; elle ne reçoit pas de subvention.
L’AFNIC a des ambitions fortes pour l’avenir, notamment en ce qui concerne le développement du .fr et l’Internet, ou les internets, du futur, en particulier celui des objets.
2. Comment se positionne l’AFNIC par rapport au rôle d’IANA qu’elle endosse pour la France ?
L’AFNIC et l’IANA ont des rôles différents et complémentaires : l’IANA gère la zone racine du DNS alors que l’AFNIC gère le .fr .
Dans ce cadre, l’AFNIC utilise les services d’IANA pour mettre à jour les données correspondant aux serveurs du .fr. Nous attendons donc d’IANA un service efficace, rapide, et sans interférence politique.
3. Plus généralement, comment évaluez-vous les préconisations du FGI en matière de gouvernance d’Internet ?
Organisé sous le haut patronage du secrétaire Général des Nations unies, le Forum pour la Gouvernance de l’Internet a pour objectif de permettre aux décideurs de se rassembler pour échanger sur les conséquences et les espoirs que porte la société de l’information. Le FGI regroupe les gouvernements, les acteurs principaux du secteur privé, de la société civile, les ONG, les médias et naturellement l’ONU.
Le FGI est un organisme qui ne prend pas de décision. C’est un talk-shop, ce qui pourrait paraître frustrant, mais en parallèle ça permet d’aborder les débats avec moins de retenue et de sous-entendus. Il faudrait cependant mieux mettre en valeur les avancées obtenues grâce aux débats du FGI.
13 janvier 2012
Jean-Pierre Dardayrol est président de l’AFNIC, membre du CGIET
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