La panne mondiale survenue le 19 juillet nous a montré l’importance que revêtait le numérique dans notre société. Des aéroports, banques, médias, hôpitaux et même l’organisation des Jeux olympiques ont été affectés. Le paradoxe est qu’il s’agissait de la mise à jour d’un anti-virus utilisé par la solution Windows de Microsoft, à savoir CrowdStrike, encapsulé dans la suite Microsoft. Il ne s’agissait pas d’une cyberattaque laquelle reste une menace possible. Cette solution développée par CrowdStrike est directement intégrée à la solution Office 365 pour les entreprises. Les données et applications stockées dans le cloud n’étaient plus accessibles.
Plus généralement, que l’entreprise soit confrontée à une cyberattaque ou à une erreur ou un accident/une panne, à savoir les 3 grandes catégories de risques, nos données sont vitales et les applications ne peuvent s’arrêter de fonctionner car il y a des enjeux économiques derrière. Toute heure d’interruption de service peut se chiffrer en milliers d’euros perdus pour le client sans compter les préjudices en termes d’image. Ainsi la Bourse a été affectée à l’ouverture, plus particulièrement les titres Microsoft et surtout CrowdStrike.
Le coût des cyberattaques a explosé ces dernières années avec une croissance de 30 % environ par an. Il serait à plus de 100 milliards d’euros en 2023 selon les estimations issues des Technology Market Insights de Statista avec une éternelle course entre attaquant et défenseur.
Aussi, il est important de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, de diversifier pour être résilient en s’affranchissant de la colonisation américano-chinoise avec pour faire simple, les GAFAM d’un côté, les BATHX de l’autre. Mais aussi d’avoir le choix entre solution propriétaire et open source. Les grandes plateformes sont souvent de nature quasi-monopolistique.
La souveraineté numérique n’est pas un gadget. Elle devient notre assurance-vie.
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