Duel serré et une IA chasse l’autre : IA frugale, élu mot numérique 2024

Malgré un duel serré entre IA frugale et complosphère resté longtemps indécis, c’est IA frugale qui l’emporte. Ce résultat vient confirmer le poids qu’a pris l’intelligence artificielle auprès des médias après le boom autour de l’IA générative et sa tête de gondole auprès du grand public, ChatGPT.

Vous avez été 138 à voter cette année toujours selon un processus omnicanal obligeant à recoller les morceaux.

IA frugale oppose deux termes antagonistes, l’IA nécessite d’une part des quantités gigantesques de données avec le boom de l’IA générative et dans son sillage l’importance prise par Nvidia et les modèles sont de plus en plus gourmands. Et de l’autre la frugalité est recherchée notamment pour faciliter la transition énergétique. Si le boom de données est exponentiel, les optimisations pour la frugalité sont linéaires, ce qui pose un problème pour le moyen terme sans réelle prise de conscience et solutions appropriées. Veut-on un algorithme un peu moins performant qui utilise 90 % de données en moins par exemple ?

François Caron résumé sa pensée pour le lauréat 2024 : « Sans contexte « IA frugale » est mon chouchou, pour moult raisons : 1. C’est sans doute un joli oxymore (pas sûr, mais surement…) 2. Ce serait mieux que ce soit frugal (sans commentaire) 3. On y travaille 🙂 ».

IA frugale, mot numérique 2024

Derrière IA frugale (23,9 %) complosphère recueille 21 % des voix. Complosphère est également alimenté par le contexte ambiant où certains processus démocratiques y compris en Europe sont remis en cause. Si les résultats d’une élection ne conviennent pas (comme en Roumanie), celle-ci est annulée, ce qui est grave pour la démocratie.

Derrière ce duo, un tir groupé avec technoéthique

Technoéthique (11,6 %) s’invite sur le podium menant un peloton en chasse avec données synthétiques (10,1 %), workation (8,7 %), dette technologique (7,2 %) et scrolling (5,8 %).

Ferment la marche machine unlearning (2,9 %) pourtant lié à l’IA avec le processus d’oubli comme le cerveau humain et slow-up (1,4 %). Les autre recueillent 7,2 %.

Au niveau des suggestions…

Parmi les autres votes, signalons brain rot (pourriture du cerveau désignant le contenu publié sur Internet de piètre qualité ou alors les effets psychologiques liés à la sur-exposition à Internet) et proposé par Marie-Pierre Fleury. En rebond à workation, Jean-Claude Morand souligne la question du télétravail dans le cadre de la chaîne des Alpes et du tourisme.

Signalons diversité numérique et en variante de scrolling, notons aussi doom scrolling suggéré. Merci à Alain Bosetti qui indique « Bravo pour ton initiative annuelle, concurrente digitale de l’eurovision ». Certainement moins wokiste !

L’historique des lauréats précédents

Le récapitulatif des lauréats des années précédentes (avec les équivalents en français idoines qui ont suivi) :
– IA générative en 2023
– Numérique responsable en 2022
– Métavers en 2021
– Webinaire en 2020
Fake news (infox) en 2019
– Crypto-monnaie en 2018
– Intelligence artificielle en 2017
– Blockchain en 2016
– Ubériser en 2015
Selfie en 2014
Responsive design en 2013
Big data en 2012
Cloud computing en 2011
Community manager en 2010.

Merci pour vos votes. Des termes peuvent déjà être proposés en vue de l’élection 2025 et l’établissement de la liste des nominés.

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