Election du mot numérique 2024

L’élection du mot numérique, un classique

La XVe édition de l’élection du mot numérique est déclarée ouverte. Ce mot est le reflet d’une tendance forte de l’année. Il apparaît dans les dictionnaires (Petit Larousse et Petit Robert) souvent peu après. Les précédents lauréats (avec souvent des équivalents français qui ont suivi) figurent pour mémoire :

– IA générative en 2023
– Numérique responsable en 2022
– Métavers en 2021
– Webinaire en 2020
Fake news (infox) en 2019
– Cryptomonnaie en 2018
– Intelligence artificielle en 2017
– Blockchain en 2016
– Ubériser en 2015
Selfie en 2014
Responsive design en 2013
Big data en 2012
Cloud computing en 2011
Community manager en 2010

Election du mot numérique 2024

Les mots numériques nominés pour 2024

En 2024, la sélection porte sur 9 mots nominés. Ils sont dans des registres différents pour représenter le large spectre du numérique, année où l’on a encore beaucoup parlé des intelligences artificielles génératives avec une profusion d’applications dans le sillage de ChatGPT, plus connu du grand public.

Vous êtes appelés à vous prononcer parmi les termes suivants nominés (et à faire voter pour une plus grande représentativité). Vous pouvez aussi proposer un autre terme ne figurant pas dans la liste. Attention, les acronymes (de type NFT, 5G) et les noms de marques ou de produits (ChatGPT, etc.) ne rentrent pas dans le champ du mot numérique

Complosphère : ensemble des personnes qui participent à la diffusion d’idées jugées complotistes sur Internet notamment via les réseaux sociaux. Ces informations peuvent être non vérifiées, contraires à l’opinion communément admise ou fausses. Il peut arriver que des informations dites complotistes s’avèrent vraies ultérieurement (par ex. origine du Covid qui n’est pas le pangolin) comme il existe un revirement de jurisprudence en droit. Ce nom se compose de complotiste et d’un terme en -sphère dans la lignée des blogosphère ou twittosphère.

Dette technologique : Elle se compose d’une dette au niveau du code informatique des applications, d’une dette au niveau de l’architecture du système. Elle peut résulter d’une absence de migration vers une solution plus récente ou évolutive. Elle peut avoir un poids considérable pour l’entreprise la rendant plus lourde et complexe à gérer, moins agile, avec des bogues et des failles de sécurité qui plus est. Les innovations qui se greffent sont plus délicates à mener. Le terme n’est pas nouveau dans l’univers des systèmes d’information mais revient en force avec l’irruption de l’IA générative et de la RSE et de la frugalité en matière de données. Elles peuvent constituer des opportunités de remettre le système d’information à plat.

Données synthétiques (synthetic data) : données non créées par l’homme qui imitent les données du monde réel en étant conçues par des algorithmes ou par des simulations. Elles sont utiles entre autres dans les secteurs de la santé, de l’industrie, ou des finances. Elles permettent en outre de respecter le RGPD car les données synthétiques dans le cadre de données personnelles portent sur des personnes fictives. Ce peut être par exemple. M. Pierre Durand qui habite Mont-de-Marsan et qui a 35 ans.

IA frugale : intelligence artificielle moins gourmande en données et nécessitant moins de puissance de calcul. Il s’agit de faire autant voire mieux avec moins de données. Elle peut être caractérisée comme une IA verte car nécessitant moins de datacenters pour le stockage et l’exploitation. Elle se traduit par une moindre empreinte carbone.

Machine unlearning (désapprentissage de la machine) : technique de suppression sélective de points de données d’entraînement spécifiques sur des modèles entraînés. Ainsi le modèle mis à jour se comporte de la même manière qu’un modèle qui n’a jamais été entraîné sur ces données. Ceci permet d’effacer des données mémorisées par inadvertance ou qui seraient sensibles, non autorisées ou malveillantes, ce qui présente des risques de violations de la vie privée, de vulnérabilités de sécurité et de dégradation des performances.

Scrolling (défilement) : action de faire défiler rapidement des publications ou des profils de personnes sur un réseau social ou une application notamment avec le smartphone. Ceci fait perdre du temps tout comme la procrastination ou l’inaction et peut aussi constituer une addiction. Nous distinguons également le deep scrolling (défilement en profondeur) qui est le fait de faire défiler en faisaient complètement abstraction du contenu, l’internaute étant absorbé par l’action et l’image.

Slow-up (slow start-up) : start-up qui a une croissance dans le temps long, sans systématiquement lever des fonds. Ce peut être une start-up disruptive qui pour s’imposer a par exemple la nécessité de développer un standard mondial ouvert. Ceci vient en rebond au pic de faillites pour des start-up qui ont plus de facilité à lever des fonds qu’à vendre avec qui plus est un risque de dilution de capital amenant les fondateurs à perdre le contrôle. Des modèles basés sur fonds propres (cf. le livre La stratégie du cafard) sont souvent plus sûrs.

Technoéthique : discours moral sur la manière dont le recours massif au numérique et à son éventail d’outils virtuels (technologie) va modifier notre monde personnel et collectif de connaissance et de représentation du réel (noétique). Il s’agit plus d’une question cognitive et axiologique qu’un enjeu de pouvoir ou de puissance. On pourra se référer à cet article du site Tech Ethic.

Workation (de work, travail et vacation, congés) : télétravailler dans un cadre de vacances en alternant tâches professionnel et loisirs. La pratique s’est répandue avec la Covid, certains télétravailleurs n’hésitant pas à télétravailler depuis Malte, Bali et d’autres endroits souvent paradisiaque de la planète. Face à la flexibilité du lieu de travail et à l’explosion du nombre de burn-out, ce mélange entre vacances et travail est un moyen intéressant pour rester zen et motivé.

Autre : que proposez-vous ?

Un vote omnicanal

Les votes sont ouverts jusqu’au 31 décembre 2024. Le lauréat sera annoncé début janvier.

Vous pouvez voter :
– par mél à : mot (@) davidfayon.fr
– par tweet sur X (hashtag #motn24)
– en laissant un commentaire à la suite de ce billet
via l’outil Sondageonline [attention : jusqu’au 24/10 dans ce cas]
via le formulaire du site
– par SMS ou WhatsApp
– sur Facebook sur la page Facebook du site
– sur LinkedIn
pour être informé des résultats en avant-première.

8 Commentaires

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  1. Je choisis IA frugale

  2. IA frugale
    Utile et nécessaire direction

    • Eric Seulliet sur 25 septembre 2024 à 13 h 28 min
    • Répondre

    IA frugale

    • Franck sur 25 septembre 2024 à 12 h 57 min
    • Répondre

    Complosphère.
    C’est en tête de liste. C’est voulu ? Ah pardon, c’est complotiste de le dire. (humour)

  3. Oui Olivier, c’est rangé dans mes fichiers Excel de consolidation.
    En 2023 tu avais voté IA générative (élu). En 2022, burn out numérique.

    • Olivier Magnan sur 24 septembre 2024 à 18 h 25 min
    • Répondre

    Bonjour David,

    L’IA est à ce point dans les têtes que lorsqu’elle est couplée à l’environnement le mot devrait cartonner cette année. C’est mon vote, IA frugale. Y a-t-il moyen de retrouver ce que pour quoi j’avais voté les autres années ?

    Bien à toi,

    Olivier

    • Didier Tranchier sur 24 septembre 2024 à 17 h 29 min
    • Répondre

    Complosphère

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