L’élection du mot numérique a obtenu 156 votants cette année vs 191 en 2018 et 124 en 2017. La possibilité de voter sur un site de sondage en ligne pour accroître l’omnicanalité est appréciée.
Fake news l’emporte (25,6 %) après une lutte assez serrée…
Le terme fake news fait l’objet depuis plus de 18 mois d’un important battage médiatique. Ceci a même été consacré par une loi contre la haine en ligne le 9 juillet 2019. On constate que les extrêmes quels qu’ils soient sont sur-représentés sur les réseaux sociaux. Toutefois, légiférer peut présenter le risque d’étouffer certains signaux faibles qui peuvent être utiles dans le débat démocratique. En effet, il peut être délicat de décréter d’emblée ce qui est une fake news ou infox de ce qui n’en est pas une. La langue de Molière a par ailleurs des subtilités et le caractère flou du texte et de censure accrue sont pointés.
… avec phygital (21,8 %) suivi plus loin de cobotique (14,1 %)
Phygital (complémentarité des mondes physique et digital – ou numérique) suit (proposé l’année dernière, il s’était hissé 4e). Cobotique qui reflète la tendance de l’usine 4.0 complète le podium.
Suivent ensuite low tech (10,3 %), jumeau numérique (9 %), innovation frugale (6,4 %) qui peut être une ligne de conduite pour ceux qui sont créatifs. Smart dust (2,6 %), façapper et impression 4D (1,3 % chacun) se ramassent les miettes.
Parmi les autres suggestions (7,7 %), signalons la reconnaissance faciale (peut-être liée à ce qui se fait en Chine et au projet Alicem en France), deep fake, 4 fois (pour aller encore plus loin dans les fake news), géolocalisation (bien que ce ne soit pas nouveau), social credit. Gérard Peliks mentionne la génomique (attaques ciblées résultantes des analyses des génômes et l’avatarisation (alternative à l’anonymisation et à la pseudonomisation), corn up (pour la start-up interne à un grand groupe), scale up (pour le passage à l’échelle très présent dans la Silicon Valley). Deep learning (branche de l’intelligence artificielle) ou encore knowledge graph sont également mentionnés.
Rendez-vous en fin d’année pour élire le mot numérique 2020
Les lauréats des années précédentes sont (avec les équivalents en français idoines qui ont suivi) :
– Crypto-monnaie en 2018
– Intelligence artificielle en 2017
– Blockchain en 2016
– Ubériser en 2015
– Selfie en 2014
– Responsive design en 2013
– Big data en 2012
– Cloud computing en 2011
– Community manager en 2010.
Merci pour les votes. Vous pouvez d’ores et déjà proposer des termes pour l’élection 2020 en vue de l’établissement de la liste des nominés.
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