Si YouTube est binaire dans l’appréciation des vidéos (J’aime et Je n’aime pas sous forme de pouce levé et de pouce baissé), Facebook s’est toujours résolu à se limiter aux J’aime. Cela correspond plus à la culture de valorisation systématique des Etats-Unis où l’on voit d’abord les côtés positifs (le fameux « good job ») et où l’on complimente plutôt que de voir ce qui ne va pas. L’ego des personnes pourrait être affecté avec des Je n’aime pas et surtout les marques qui verraient des produits et des services avec des Je n’aime pas même s’ils sont minoritaires. Ceci pourrait affecter négativement les revenus publicitaires de Facebook. Néanmoins, la question mérite d’être posée pour des marques qui souhaiteraient avoir la perception du public quant à des lancements de produits éventuels, de prototypes, etc. dans l’optique d’un go/no go quant à une éventuelle commercialisation.
Un premier pas vers la diversification de l’appréciation des posts a été franchi en février 2016 avec l’introduction de 6 émojis – très prisés au Japon, pays des mangas – avec le J’adore qui vient surtout renforcer le J’aime. Pour autant bien qu’il y ait à présent 7 possibilités d’exprimer un avis avec un émoji, je J’aime reste très majoritaire avec plus de 80 % du total des émojis postés par les facebooknautes, l’addiction au seul J’aime étant très forte. Il serait intéressant de comparer avec les utilisateurs de Facebook qui ont créé un compte après février 2016 pour voir s’il existe des différences dans les usages des émojis.
La question du Je n’aime pas est revenue sur le devant de la scène avec des expérimentations faites avec Facebook Messenger pour les conversations.
La question reste de savoir si Facebook est prêt à faire évoluer son état d’esprit en l’intégrant au côté des 7 autres émojis. Pour cela, j’ai fait un rapide sondage sur Twitter, lequel viendrait confirmer le peu d’intérêt pour Facebook de franchir le rubicon.
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