1. Pourriez-vous présenter Relaxnews, agence d’information consacrée aux loisirs ? Quels sont vos relais de croissance notamment avec Internet et les mobiles ?
Relaxnews est la première agence de presse spécialisée dans l’actualité des loisirs. B to B to C, nous constituons une source et à ce titre nous conseillons et alimentons les entreprises, médias et institutions qui veulent titrer parti de la « loisiration » croissante des sociétés et des contenus. Notre offre combine conseil, « production on demand », fils d’infos et technologie pour mettre tout cela en musique. Nos relais de croissance sont :
- Le digital et le multi supports, aussi bien multi digital que print et web car c’est un puissant créateur de valeur,
- L’international avec le décollage désormais réussi de notre service international lancé avec l’AFP et qui compte désormais environ 50 abonnés dans plus de 20 pays. Un lancement réussi qui a nous a valu de remporter le prix i-e club et Ubifrance de l’innovation digitale internationale 2010. Et d’être sélectionné au French Tech Tour organisé en juin dernier en Californie,
- Le rich Media en général. Et la vidéo en particulier,
- L’externalisation, qui est une tendance nouvelle mais forte dans l’industrie des contenus.
L’agence compte 55 collaborateurs et réalisera 5,8 millions d’euros de CA cette année contre 4,9 l’an dernier. Co-présidée par mon frère Pierre et moi-même, l’agence a la chance de bénéficier du soutien d’actionnaires de qualité comme Habert Dassault Finances, Matthieu Pigasse, François Veron ou Sigma. La technologie est une colonne vertébrale très importante, saluée par le soutien de l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR).
2. Comment voyez-vous évoluer la presse avec Internet ? Quelles opportunités représentent les réseaux sociaux pour vous ?
La question est moins celle du support, la presse en l’occurrence, que celle de la capacité desdits supports à devenir de vraies marques. Elles ont tout pour l’être : puissance, réputation, confiance, image. Peu d’industrie de grande consommation ont la chance de pouvoir toucher chaque jour un si large public. La presse est comme la banque de détail voici vingt ans : on la croyait foutue, dépassée par la technologie et condamnée par des coûts trop lourds. La banque de détail est aujourd’hui ce qui a permis à la banque de tenir car elles sont su se repenser. La presse est dans une situation comparable : bien sûr condamnée à changer mais loin d’être morte à condition de capitaliser sur ses atouts déjà cités. La stratégie du Figaro est à ce titre très intéressante et je pense que l’arrivée du nouveau trio à la tête du Monde va, si vous me permettez l’expression, « defreeser ». Et sûrement se traduire par des nouveautés très intéressantes.
Concernant les médias sociaux, ils sont pour nous aussi bien une source qu’un débouché commercial. Une source car nous réalisons beaucoup de baromètres sur les tendances constatées via les réseaux sociaux : mots les plus twittés, artistes les plus blogués… Et un débouché car un nombre croissant de clients veulent « loisirer » leurs pages Facebook car parler de leur nombril n’intéresse personne alors que parler loisir intéresse tout le monde.
3. Enfin, que pensez-vous des nouveaux supports comme les e-books pour l’actualité ? Allez-vous investir ce créneau pour Relaxnews dans les prochaines années ?
Les tablettes sont une formidable opportunité pour nos clients et donc pour nous : confort de lecture, potentiel d’interactivité, valorisation publicitaire, tout y est.
Y aller directement poserait la question du B to C. Ce n’est pas actuellement prévu même si nous suivons avec intérêt toutes les initiatives prises dans le monde par des agences comme Bloomberg, Reuters, AP ou Europa Press en Espagne.
En revanche, nous accompagnons nos clients dans leur stratégie multi-digitale. C’est par exemple le cas du groupe Redcats dont la marque principale La Redoute utilise nos contenus sur son appli iPad. Il en est de même pour ViaMichelin !
30 novembre 2010
Jérôme Doncieux, co-président de Relaxnews, ex-directeur délégué d’Euro RSCG France et administrateur de l’association des agences conseil en communication (AACC)
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