Le Web 2.0 peut se définir selon 3 dimensions : la première, technique, recouvre l’utilisation de technologies qui sont combinées (ergonomie des sites Web, feuilles de style CSS, syndication de contenu, utilisation d’Ajax), la seconde est sociale avec les interactions entre les utilisateurs et le partage (avec notamment les blogs où chaque visiteur peut laisser un commentaire et les wikis où les internautes peuvent y modifier et enrichir le contenu publié). Enfin la troisième est relative aux données collectées qui sont dépendantes de l’application Web 2.0 considérée et qui sont accessibles quel que soit le lieu de connexion au site 2.0.
Nous assistons en effet à la troisième révolution informatique. La première était celle de la primauté du matériel illustrée par la domination d’IBM jusqu’au début des années 1980. La seconde fut celle du logiciel avec Microsoft concurrencé par le logiciel libre, en particulier Linux. À présent, avec le Web 2.0, nous sommes entrés dans la révolution des services qui sont constitués par les données collectées et stockées.
Avec la dimension interactive du Web 2.0, Internet prend tout son sens puisque l’effet club ou l’externalité positive du réseau se constate un peu plus chaque jour. Globalement, chaque nouveau membre apporte des contributions qui profitent à l’ensemble de la communauté des internautes. Nous vivons vraiment la notion d’intelligence collective chère à Christian Huitema et la notion de village mondial du sociologue canadien Mc Luhan.
Parmi les applications phares du Web 2.0, côté messagerie, la référence est constituée par Gmail qui s’approprie les méls, ce qui peut constituer une menace aux libertés individuelles de chacun ; pour les réseaux sociaux qui permettent la recherche de profils, de partenariats, à côté de Linked-In et Viadéo notons Ziki, qui est un réseau d’auto-promotion en devenir et qui combine les informations relatives à une personne et qui comprend pour l’heure près de 10 000 membres. Pour les encyclopédies libres, la figure emblématique est Wikipédia dont le modèle économique repose sur les dons des internautes. Le site del.icio.us est utile pour le nomadisme des connexions car permettant de stocker des listes de sites favoris sans avoir à mémoriser leur adresse. Netvibes permet de constituer sa page Web avec les informations et les liens usuels pour gagner du temps.
Le développement des applications Web 2.0 est tel que le qualificatif « 2.0 », après la mode des « .com » et des « nano » en référence aux nanotechnologies, est devenu omniprésent dans toutes les sphères de la vie : management 2.0, société 2.0, etc.
Avec le Web 2.0, notion introduite en octobre 2004, Internet entame une ère participative passionnante !
df-) 2 avril 2007
Ci-après les transparents (216 Ko) d’une conférence donnée à l’IAE Paris le 29 mars.
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