L’élection du mot numérique 2022 : go !

Pourquoi l’élection du mot numérique ?

La 13e édition de l’élection du mot numérique est lancée. Ce mot est le reflet d’une tendance forte ou de ce qui a marqué l’année. Souvent le mot apparaît dans les dictionnaires (Petit Robert et Petit Larousse) peu après. Les précédents lauréats (avec souvent des équivalents français qui ont suivi) sont :

– Métavers en 2021
– Webinaire en 2020
Fake news (infox) en 2019
– Cryptomonnaie en 2018
– Intelligence artificielle en 2017
– Blockchain en 2016
– Ubériser en 2015
– Selfie en 2014
Responsive design en 2013
– Big data en 2012
– Cloud computing en 2011
– Community manager en 2010

Election du mot numérique 2022

Les mots numériques nominés pour 2022

Pour l’année 2022, 9 mots sont nominés dans des registres différents pour couvrir l’ensemble de la large palette du numérique, année marquée par la poursuite du buzz sur le métavers mais également par des contraintes énergétiques fortes et subies.

Vous êtes appelés à vous prononcer parmi les termes suivants nominés (et à faire voter pour une plus grande représentativité). Vous pouvez aussi proposer un autre terme ne figurant pas dans la liste. Notons que les acronymes (de type NFT, 5G) ne sont en revanche pas autorisés :

Burn-out numérique : état d’épuisement physique, psychique et émotionnel lié à une dégradation de la personne et de son (télé)travail et de la porosité entre les vies personnelle et professionnelle. Cela peut être causé par une surcharge de messages et de notifications et se traduit par un regard négatif du travail, une productivité réduite. Les confinements et les crises (internationale, environnementale et énergétique) sont des facteurs aggravant avec des messages à consonance négative. Pour y remédier, il est conseillé de pratiquer une détox numérique pendant ses vacances et d’avoir un usage responsable des réseaux sociaux pour gagner en concentration.

Centaure : start-up qui réalise un chiffre d’affaires d’au moins 100 millions d’euros (ou de dollars) par an. Plutôt que les licornes qui représentent une valorisation à au moins 1 milliard, le centaure est plus orientée résultats du moment. Du fait de la crise, le nombre de clients, les revenus et le positionnement sur le marché priment dans de nombreux cas.

Doxer (vient de doxxer en anglais) : divulguer des informations sur la vie privée de quelqu’un sur Internet dans le but de lui nuire. Par exemple 4 000 collaborateurs chez Twitter ont la faculté d’accéder à des informations personnelles et à les doxer.

Frogans : sites de nouvelle génération s’appuyant sur Internet et qui constituent une alternative aux sites Web. Les sites frogans peuvent revêtir différentes formes en rapport avec le contenu et avoir à l’écran une présence persistante, attrayante et non intrusive. Par rapport aux sites Web traditionnels, aux réseaux sociaux et aux applications mobiles, les frogans réduisent l’empreinte carbone, protègent la vie privée en étant plus sécurisés. Ils sont aussi nativement compatibles avec le métavers. Les frogans sont basés sur un nouveau langage (FSDL). F2R2 est la société qui commercialise les adresses des frogans.

Frontique : par analogie à la bureautique (usages universels au service des personnes initialement dans les bureaux) – mot proposé par Louis Naugès, usages universels au service des personnes sur le terrain, au front. Les équipes terrains sont les FLW : front line workers.

Gafamophobe : personne hostile à l’utilisation des GAFAM souvent pour des raisons liées à leur puissance oligopolistique, d’optimisation fiscale abusive ou encore de souveraineté numérique. Cette personne aura une préférence pour des outils français ou européens et plus respectueux des données personnelles avec un stockage des données sur des serveurs sur sol européen par exemple ou à des outils d’acteurs de moins envergures ou ayant un modèle économique plus équitable.

Interface haptique (du grec haptikós, tactile) : moyen permettant à un humain ou un robot d’interagir avec son environnement à l’aide de capteurs (par exemple gants connectés) et de manipuler des objets dans un environnement virtuel tout en donnant la sensation tactile du toucher et une perception sensorielle (force, vibration). Les applications sont dans le domaine du jeu, de l’industrie 4.0 et du métavers. On parle parfois de réalité mixte pour la fusion des mondes réel et virtuel pour visualiser des objets physiques et numériques qui coexistent et interagissent en temps réel.

Numérique responsable : démarche visant à diminuer l’empreinte écologique du numérique. Il consiste en un nombre de bonnes pratiques, comme l’allongement de la durée de vie des équipements (PC, smartphone, etc.), le recours à des techniques low tech ou low code pour le développement. En cela il englobe la sobriété numérique mais est plus vaste avec une composante RSE (éthique, accessibilité numérique, formation aux outils et inclusion numérique, économie locale avec optimisation des dépenses et circuits courts). On pourra aussi se référer à cet article.

Web3 : prolongation du Web 3.0 (conjonction de l’Internet des objets et du Web sémantique, cf. définition dans Web 2.0 et au-delà) avec intégration des aspects résultant de la blockchain (NFT, smart contract, cryptomonnaie) et des expériences immersives (réalité virtuelle et augmentée). Le Web3 a pour conséquence le passage d’un modèle centralisé à un modèle distribué. Les internautes se réapproprient ainsi leur identité numérique et le contenu via des communautés.

Autre : que proposez-vous ?

Un vote omnicanal

Les votes sont ouverts jusqu’au 31 décembre 2022. Le lauréat sera annoncé début janvier.

Vous pouvez voter :
– par mél à : mot (@) davidfayon.fr
– par tweet (hashtag #motn22)
– en laissant un commentaire à la suite de ce billet
via l’outil Sondageonline [attention : jusqu’au 19/11 dans ce cas]
via le formulaire du site
– par SMS ou WhatsApp
– sur Facebook sur la page Facebook du site
– sur LinkedIn
pour être informé des résultats en avant-première.

12 Commentaires

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    • Corentinq sur 20 décembre 2022 à 17 h 53 min
    • Répondre

    Gafamophobe.
    C’est très bien Gafamophobe.

    • Sebastien sur 5 décembre 2022 à 18 h 14 min
    • Répondre

    Entre Numérique responsable et Web3, cette année 2022 : Web3 !

    • Soheir sur 16 novembre 2022 à 14 h 36 min
    • Répondre

    Le numérique responsable

  1. Numérique responsable puisque cybersécurité n’a pas ete retenu

  2. Sans hésitation Numérique responsable

  3. Je rejoins Fred Canevet avec #influvoleur mais je pense que pour la plupart des personnes se sera Numérique responsable

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