Appel du 18 juin à l’heure du Web 2.0

20minutes.fr m’a demandé ce que ferait le Général de Gaulle si son appel avait lieu aujourd’hui, 70 ans plus tard, en utilisant les outils du Web et en particulier les sites collaboratifs et les réseaux sociaux afin que le marketing viral ou le buzz joue à plein régime.

Pour un appel du 18 juin « 2.0 », je publierais l’appel simultanément sur les sites Agoravox, Rue89, Le Post, CentPapiers. J’utiliserais un raccourcisseur d’URL (de type http://3.ly) pour récupérer l’adresse de l’article publié sur Agoravox par exemple et le twitter. L’adresse URL raccourcie me permettrait de 1. disposer d’un nombre de caractères suffisant pour adjoindre un message d’accompagnement 2. ne pas utiliser les 140 caractères pour que le message soit facilement retweetable. Je demanderais à mes abonnés sur mon compte Twitter de démultiplier l’information auprès des contacts étant donné l’importance du message. J’utiliserais un hashtag spécifique #appel18juin. Je ferais de même sur Facebook en adjoignant aussi des photos (De Gaulle prononçant son discours). En outre, je lirais l’appel du 18 juin en étant filmé et le publierais sur des sites de podcast ainsi que sur YouTube et Dailymotion en associant la vidéo à des mots clés ciblés, par exemple « résistance », « appel 18 juin », « honneur supérieur », « France », « combat », etc. Sur mon site et mon blog, les liens vers l’ensemble de ces outils du Web 2.0 et réseaux sociaux seraient faits ainsi que le texte de l’appel, le fichier MP3 téléchargeable pour être écouté (pour également atteindre la cible des mal voyants) et le fichier vidéo disponible dans les principaux formats pour que les utilisateurs PC, Mac ou smartphone puissent la visualiser. Je publierais également des photos de la lecture de l’appel sur Flickr en les taguant avec des mots clés idoines comme pour YouTube et Dailymotion. Pour tirer parti de la géolocalisation, je mentionnerais également l’appel sur le site Foursquare. Je démultiplierais également l’information sur d’autres outils collaboratifs comme Buzz, Yahoo Pulse et des réseaux sociaux de niche (par exemple pour les militaires pour toucher la cible). Je contacterais des blogueurs influents, en particulier dans le domaine de la politique, du journalisme ou de la communication.

Je demanderais à un community manager et à toute une équipe de surveiller comment les messages sont relayés, de voir le buzz généré et aussi les commentaires induits. D’effectuer une veille permanente en étant abonné à des alertes sur Google et Twitter sur les mots clés en rapport à l’appel et à la résitance. Je demanderais au community manager de fédérer une base de données de contacts en veillant à ce que les contacts soient bien des résistants et non des collaborateurs ou pire des nazis maîtrisant bien le français. Le suivi du buzz serait effectué heure par heure et couplé avec des outils pour que dans la vie physique des retombées soient constatées (ralliement au général de Gaulle) et que la logique collaborative sur Internet et la résistance dans la vraie vie se complètent.

df-) 18 juin 10

4 Commentaires

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  1. A la place de « blooming » je voulais dire « flooding », of course.
    (Rien à voir avec une chanson de Voulzy donc 😀 )

  2. @Obs, Sebbouyssou,

    Effectivement, la dimension sécurité d’Internet est importante même si l’objet du billet est la viralité de l’appel de De Gaulle. Le réseau est vulnérable et en cas de tronçons ou de noeuds défaillants, la qualité de service s’en ressent (par exemple les séismes en Asie du Sud-Est en décembre 2006 où les câbles sous-marins avaient été sectionnés) même si le réseau est maillé.

    Un autre aspect évoqué par Sébastien réside dans les données nominatives (qui pullulent sur Facebook par exemple) et qui pourraient être récupérées par un gouvernement autoritaire.

    • Sebbouyssou sur 23 juin 2010 à 14 h 50 min
    • Répondre

    Bonjour David. Cette initiative me semble étonnante. J’ai le sentiment qu’en cas de guerre mondiale, le réseau serait rapidement neutralisé : Les nœuds principaux d’Internet seraient détruits en premier. Contrairement à la radio en logues ondes, pour le particulier, Internet fonctionne par des câbles et des ondes très courtes. Le réseau télécom commercial serait coupé. Pas sûr que box et ordis apprécient les défaillances du réseau électrique.

    Et si le réseau fonctionnait toujours, il serait saturé par le blooming.

    Quand je vois un reportage sur la seconde (et jamais deuxième, j’espère) guerre mondiale, une question me revient. Quelle pourrait être l’impact du partage des données privées en temps de paix – question actuelle – sur n’importe quelle chasse aux sorcières à venir, si un autre conflit planétaire survenait ?

  3. En cas de guerre mondiale, le Web serait beaucoup plus facile à brouiller que la BBC.

    Le Web est un réseau très fragile, passant par quelques noeuds faciles à contrôler pour les Etats : fournisseurs d’accès, noms de domaine, cables sous-marins…

    Un conflit majeur aura pour première conséquence la disparition pure et simple du Web.

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