3 questions à … Nicolas Laruelle

1. Pouvez-vous nous présenter WordPress aujourd’hui qui est le leader des CMS, et ses forces par rapport à d’autres outils comme Drupal, Joolma ? Quels thèmes conseillez-vous ? Que pensez-vous des plug-ins et quels sont les incontournables et pourquoi ?

WordPress est effectivement le leader incontesté du Web en ce qui concerne les systèmes de gestion de contenu.

Ce qui le différencie de Drupal et de Joomla, c’est sa simplicité à tous les niveaux.

  • Il est plus simple à installer.
  • Il est plus simple, pour un novice, de l’appréhender : créer une page, ajouter des médias, personnaliser l’aspect graphique de son site (ergonomie).
  • Il est plus simple d’y trouver des plug-in ou des thèmes qui nous permettent d’obtenir le résultat graphique et fonctionnel que l’on souhaite.
  • Il est plus simple à maintenir : mises à jour du cœur et des plug-in très simples via le tableau de bord.
  • Il est plus simple, pour un développeur, de créer un thème ou un plug-in pour WordPress, son code étant très accessible (PHP), mais surtout, très bien documenté (codex).
  • Il est plus simple également de trouver de l’aide lorsqu’on parle de WordPress, plutôt qu’avec un autre CMS où la communauté peut s’avérer plus fermée.

Interview de Nicolas Laruelle, Mister WordPress

J’imagine difficilement un cas de figure où WP pourrait se faire détrôner.

Concernant la question sur le meilleur thème WordPress, je conseille Divi ou Enfold, à choisir en fonction du projet, c’est-à-dire, s’il est très ambitieux, ou non. Suivez le lien vers mon article « conseil » pour en savoir plus.

Pour les plug-in incontournables, je vous dresse une petite liste de ceux que nous utilisons le plus fréquemment.

  • W3 Total Cache et Autoptimize : pour réduire le délai de chargement des pages.
  • SEO by Yoast : notamment pour personnaliser les titres (balise title) de ses pages comme cela doit être fait pour optimiser son référencement.
  • Contact Form 7 : pour créer des formulaires de contacts assez flexibles.
  • Jetpack et Akismet : notamment pour se protéger du spam et des attaques brute force grâce à l’option Protect.
  • Header and Footer et AddFunc Head & Footer Code : si vous ressentez le besoin d’ajouter du code à vos pages.

Pour passer nos sites WordPress en multilingue, nous utilisons le plug-in de référence, à savoir WPML.

Si votre prestataire d’hébergement Web n’offre pas de service de sauvegardes quotidiennes, je vous conseille UpdraftPlus WP Backup.

Si vous désirez récupérer les méls de vos visiteurs, je vous conseille les plugins Bloom ou ConvertPlug que j’ai aussi comparés personnellement dans cet article. Encore une fois, le choix entre l’une et l’autre solution dépendra du projet, de vos connaissances techniques et de votre budget.

Sans le moindre plug-in, WordPress ne vous permettra rien de plus que tenir un blog, et encore. Le tout reste d’utiliser des plug-in fiables, c’est-à-dire, éviter ceux qui ne sont plus maintenus depuis de longs mois, voire de longues années.

2. Quel regard portez-vous sur Hong Kong et les pays d’Asie que vous avez découverts sur le plan numérique et des usages en la matière ?

Je peux difficilement passer plus d’une semaine à Hong kong, même si on y mange le meilleur canard rôti du monde. 🙂

Les logements sont très petits, ou très chers et vu la densité de la population, cette règle est également la même pour le débit de la bande passante Internet. Je ne visite le siège de notre agence de communication digitale que lorsque cela est vraiment nécessaire, par exemple, lorsque je dois voir mon banquier ou signer des documents.

En revanche, je peux mieux vous parler d’autres pays d’Asie du Sud-Est. Des pays selon moi plus accueillants. La Thaïlande, le Cambodge ou même, plus calme, le Laos. Les jeunes de ces pays sont ultraconnectés. Tout le monde a un smartphone (ou presque) et il est pratiquement impossible de ne pas pouvoir capter un réseau Wi-Fi quelque part. Même en campagne, on peut retrouver de petites baraques qui vous proposent une connexion Wi-Fi à l’achat d’un café chaud, glacé, avec ou sans lait.

Les ordinateurs personnels, eux, sont plus rares mais tout de même présents. Apple a su également séduire les locaux qui, tous, s’accordent à dire que les « Rolls », ce sont l’iPhone et le Macbook Pro.

De toute façon, l’ordinateur étant ici un produit de luxe, même si vous désirez investir assez peu dans votre matériel informatique, il vous sera nécessaire d’avoir un certain budget. Le problème est le même pour le secteur automobile. Ici, on trouve difficilement de petites voitures écologiques comme celles que l’on voit en France.

Pour l’informatique, c’est pareil. Si vous poussez la porte d’un magasin sérieux (avec garantie et service après-vente), le PC d’entrée de gamme sera probablement un Dell à 1 200 €, alors que chez nous, on peut souvent trouver des laptops à 500 € chez Carrefour.

La suite bureautique est la même que la nôtre. Dans les coffee shops, il est fréquent de voir des étudiants observer les diaporamas PowerPoint issus de leurs cours d’e-business.

Les connexions Internet sont aussi très bonnes en ville. Par exemple, à Phnom Penh, capitale du Cambodge, on peut se faire installer la fibre gratuitement, ensuite, l’abonnement mensuel coûte approximativement le même tarif qu’en France. Il s’agit pourtant d’un pays en développement. Les dirigeants ont compris qu’à l’instar de l’eau courante et de l’électricité, il était dans leur intérêt de faciliter au maximum l’installation d’un bon réseau Internet. La concurrence est rude entre les fournisseurs d’accès.

Heureusement d’ailleurs car toutes les villes semblent tourner au rythme d’Internet. Les boutiques d’e-commerce improvisées sur les réseaux sociaux sont légion, et ça fonctionne très bien.

Un petit problème avec votre commande ? Envoyez un petit message privé à la page Facebook associée à votre boutique et vous recevrez une réponse dans les minutes qui suivent.

Un petit creux ? Vous pourrez vous faire livrer presque n’importe quel repas en 45 minutes. Frais de livraison : 1 €.

En Thaïlande, un « ouvrier » gagne environ 130 €/mois et un « salarié » 300 €/mois, en moyenne.
Au Cambodge et au Laos, même si « le coût de la vie » n’est pas beaucoup moins élevé, la situation est différente au niveau des salaires. Comptez plutôt 75 €/mois pour un « ouvrier » et en moyenne 150 €/mois pour un « salarié ».
Au Cambodge par exemple, environ 20 % de la population vit avec moins d’un euro par jour. Heureusement, le salaire moyen augmente un peu plus chaque année, même si le pays a beaucoup de retard sur ses voisins à cause de la guerre civile qu’il a connue récemment sous le régime Khmers Rouges.

Cette addiction aux réseaux sociaux engendre cependant des dérives dans certaines entreprises où le personnel passe littéralement sa journée sur YouTube. Il suffirait de bloquer son accès me direz-vous, mais comment faire lorsque YouTube est aussi un outil de travail ?

3. Enfin pouvez-vous nous dire un mot sur Easy Hoster avec le slogan « plus qu’un hébergeur » que vous lancez ?

Tout à fait ! Le slogan d’Easy Hoster résume bien notre ambition : être plus qu’un hébergeur !

Notre projet part d’un constat tout simple que je vais tenter de vous expliquer le plus clairement possible.

Lorsqu’un néophyte cherche un hébergement web, il va tomber dans 100 % des cas chez des grossistes en hébergement. Il va passer commande et recevoir des codes d’accès FTP, MySQL, panel d’hébergement, etc. Chez les hébergeurs modernes, il aura également la possibilité, moyennant quelques clics (et peut-être quelques heures de recherche), de procéder à l’installation d’un CMS comme WordPress dont nous parlions plus haut.

En cas de problème avec son hébergement, si le client est tombé chez un excellent hébergeur, il obtiendra du support technique assez rapidement. Oui. Mais seulement concernant son hébergement. Ce qui est bien normal après tout.

Pour ce qui est de son site Internet proprement dit, ce client, qui n’a peut-être aucun budget à allouer à sa présence Web devra donc trouver de l’aide ailleurs, par exemple, en cherchant un webmestre freelance ou une agence Web qu’il devra rémunérer.

Pendant ce temps là, chez de nombreux hébergeurs, des techniciens d’astreinte sont assis à leur bureau en train d’attendre des demandes de leurs clients via tickets de support technique. Ils se tournent les pouces.

Puisque nous sommes une agence web et que j’ai toujours été fasciné par le secteur de l’hébergement de sites, j’ai voulu allier ces deux mêmes activités en fournissant une couche de support technique supplémentaire à notre clientèle.

Au lieu de se tourner les pouces, les techniciens (polyvalents) de chez Easy Hoster vont aider le client avec plus de proximité, en écoutant les problèmes qu’il peut rencontrer avec son CMS, lui proposer son aide pour la maintenance de celui-ci, l’aider à sécuriser son site, installer un thème graphique, lui conseiller des sources de documentation et s’il désire bénéficier d’une réelle prestation de développement ou de webdesign, cela peut lui être proposé par le biais d’un devis. Le technicien en charge de la prestation pourra d’ailleurs proposer des tarifs très attractifs puisqu’il ne devra pas perdre de temps à obtenir les accès à l’hébergement du client par le biais d’un « hébergeur tiers » et ne devra pas se former à un nouveau panel de gestion, puisqu’il travaillera déjà en terrain connu, au sein d’Easy Hoster.

Ajoutez à cette offre toutes les qualités essentielles d’un bon hébergeur web, c’est-à-dire, sans s’y limiter : un bon pare-feu pour bloquer les pirates, un dispositif de protection contre les attaques DDoS, des backups réguliers, une certification SSL gratuite pour faire fonctionner son site en HTTPS, et j’en passe.

Je vous précise enfin que nos serveurs ne sont pas en Asie. 😉

Rassurez-vous, nous louons ceux-ci sur le réseau de notre fournisseur partenaire, qui est notamment l’un des acteurs majeurs en France, en qui nous avons toute confiance et avec qui nous travaillons main dans la main pour faire de ce projet une réussite.

Nous avons les mêmes responsabilités que n’importe quel hébergeur ou infogérant vis-à-vis de nos clients.

Concernant nos tarifs, grâce une plateforme Cloud et à des systèmes de stockage extensibles, nous travaillons actuellement sur des évolutions qui nous permettront bientôt d’être difficiles à battre, à tout le moins, tant que les autres fournisseurs n’auront pas pris le temps de se mettre à jour. Tous nos clients bénéficieront gratuitement de ces avancées technologiques en temps voulu. Pour l’instant, nos infrastructures étant assez classiques, « tout SSD » en « RAID 10 », tout en fournissant un gros travail de support technique, il nous est plutôt difficile de casser les prix. Pour l’instant, nous ciblerons donc les clients qui préfèrent bénéficier d’un service haut de gamme plutôt que de payer le tarif minimum. Nous laissons ce cœur de cible aux autres.

Merci pour ces questions.

8 février 2017

Nicolas Laruelle est diplômé en informatique et en infographie, webdesign et développement Web. Il fonde sa première entreprise de Web dès sa sortie des études en 2009. En 2012, il décide de surfer sur la tendance mondialiste et fonde son agence de communication digitale Kim Communication Ltd en Asie, où il réside de façon permanente. Depuis, ses produits ne cessent de se perfectionner. Entre prestations WordPress, acquisition de visibilité, hébergement avancé et même, développement d’applications mobiles, sa société propose une gamme complète de services de communications digitales.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Captcha *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.