La disruption, corollaire de la transformation digitale

Définition et caractéristique de la disruption

La disruption est un terme sur toutes les lèvres au même titre qu’ubérisation qui a été élu mot numérique 2015. Le créateur du terme disruption, Jean-Marie Dru, qui a publié récemment le livre New : 15 approches disruptives de l’innovation, la définit comme « une méthodologie dynamique tournée vers la création ». Ceci permet de remettre en question les conventions, typiquement les modèles existants sur un marché et parfois le marché lui-même pour définir une vision créatrice de produits et services profondément innovants. Ainsi l’innovation de rupture est disruptive alors que l’innovation incrémentale n’est qu’une optimisation de l’existant. Et toute disruption peut être complice de la « destruction créatrice », ce qui explique les fortes résistances au changement, encore plus forte lorsque le personnel a moins de perspective d’évolution et/ou de reconversion dans les industries ou les secteurs naissant.

La transformation digitale au coeur de la disruption

En tout état de cause, la révolution numérique est le facteur principal de disruption. Et le phénomène ne va que s’accélérer. Avec le Web 2.0 et les smartphones aujourd’hui, de nombreux services sont apparus (Uber par exemple) après la vague du Web 1.0 qui a fait naître les Amazon et Google. Demain avec le Web 3.0 qui est la conjonction du web sémantique (avec l’exploitation du big data) et l’Internet des objets, les possibilités vont croître de façon exponentielle avec parallèlement les progrès en matière d’intelligence artificielle, de qualité et de puissance des algorithmes, en deep learning. Les cycles de développement et d’innovation vont se raccourcir. Le Web 4.0 peut également faire froid dans le dos alors même qu’Alain Bensoussan milite fervemment pour un droit des robots et que la suite de Blade Runner sort en salle en octobre 2017, 35 ans après le premier volet avec la musique emblématique de Vangelis.

La disruption au sein des entreprises et des organisations sera nécessaire car seules les plus agiles qui sauront tirer parti du numérique et modifier leur chaîne de valeur et leur domaines d’activités stratégiques seront celles qui pourront croître et prospérer.

Disruption active vs passive

En raffinant le concept, il est envisageable de distinguer deux sortes de disruption, une active d’une part qui correspond à celle d’un acteur conquérant qui investit un marché existant avec une offre radicalement nouvelle et innovante. C’est le cas de bon nombre de nouveaux entrants dans le numérique où les GAFA et les NATU règnent. Et une passive qui est celle subie par l’acteur existant ne réalisant pas ou pas à temps les changements ou la transformation digitale vitale pour lui.

Disruption active vs disruption passive

Plus que jamais la transformation digitale dont l’expression est un peu galvaudée n’est pas un luxe mais une nécessité.

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